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5 techniques pour préparer une plaidoirie sans être avocat

 

 

 

S'il est fréquent et logique d'assimiler l'exercice de la plaidoirie à l'avocat en pratique d'autres personnes peuvent être conduites à défendre un dossier lors d'une audience. En effet sauf lorsque la représentation par un avocat est obligatoire une partie peut se défendre elle même et elle peut demander à des personnes qui n'ont pas la qualité d'avocat de la représenter (la liste de ces personnnes varie en fonction de la juridiction en cause). Dès lors apparaît la difficulté pour une personne qui n'exerce pas la profession d'avocat de parvenir à présenter oralement sa cause lors d'une audience.

I / Les contraintes

Le but de la plaidoirie consiste à convaincre la juridiction du bien fondé de vos arguments. Pour y parvenir certains avocatspeuvent user de techniques acquises avec l'expérience comme, en fonction de la situation, l'humour, la moquerie, les sous entendus, les affirmations (pas forcément justes), etc... Mais une personne qui n'a pas l'habitude de cet exercice doit garder à l'esprit que pour convaincre une plaidoirie doit réunir les qualités suivantes :

- être claire,

- être précise,

- faire une synthèse du litige,

- présenter les points importants,

- laisser de côté les détails qui ne sont pas essentiels.

Or cela n'est pas simple, en particulier pour une personne qui n'exerce pas la profession d'avocat. En effet la prise de parole devant une juridiction impressionne généralement et peut entraîner un blocage. Il est possible d'oublier de dire un élément essentiel ou au contraire de se perdre dans des détails totalement insignifiants. Pour éviter ces risques, ou du moins pour tenter de les diminuer, il est préférable de s'appuyer sur des "outils". Ils doivent constituer des moyens pour parvenir à persuader le juge.

II / Les moyens

Plusieurs techniques peuvent être utilisées lors d'une audience pour présenter un dossier. L'utilisation d'une technique au lieu d'une autre peut dépendre de la nature du dossier et des capacités de celui qui doit prendre la parole. Certaines me semblent vraiment dangereuses, d'autres sont probablement plus intéressantes.

- la technique des "mains dans les poches" : il s'agit d'une personne qui va venir sans avoir le moindre support pour s'aider lors de sa prise de parole et qui pense connaître son dossier sur le bout des doigts pour s'en sortir sans difficulté. Il n'y a donc pas de "filet de sécurité". Certaines personnes sont peut être capables de telles performances mais elles doivent être peu nombreuses, a fortiori lorsqu'il s'agit d'un non professionnel qui découvre une salle d'audience. Elles peuvent aller au devant de désillusions et risquent de devoir à un moment ou à un autre se plonger en catastrophe dans le dossier qu'elles souhaitent remettre au juge.

- la lecture des conclusions : il s'agit de l'opposé de l'individu qui vient les "mains dans les poches". Celui-ci a tellement peur d'oublier quelque chose qu'il souhaite lire intégralement ses conclusions du début à la fin. Il est même capable de bien marquer les virgules et les points mentionnés dans ses conclusions en pensant que "c'est mieux ainsi". Si le juge parvient à rester éveillé il risque de lui demander de procéder autrement.

- le surligneur : celui-ci va surligner les parties les plus importantes de ses conclusions pour s'attacher à ne développer que celles-ci à l'oral. Il est donc nécessaire de bien choisir les parties à surligner pour ne retenir que l'essentiel.

- les mini-conclusions : il s'agit de faire une synthèse des conclusions. Cela permet de n'avoir sous les yeux que les éléments déterminants pour éviter de citer des détails. Il n'est pas rare de voir du surligneur à différents endroits.

- les cartes mentales : c'est une technique qui me semble très intéressante mais qui est peut être peu répandue. Il s'agit d'établir une carte mentale qui retrace les éléments essentiels du litige afin de les avoir rapidement sous les yeux. Le plus simple consiste à suivre un déroulement qui reprend les conclusions en retraçant les connexions entre les points abordés dans celles-ci. Il est possible d'utiliser un logiciel spécialisé comme FreeMind ou les outils graphiques de certains tableurs comme LibreOffice Calc. Chaque personne doit parvenir à établir la carte mentale qui correspond le mieux au litige et à ses propres capacités.



19/02/2013
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