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Bébé secoué : cinq ans de prison pour la nounou

 

Mes Jean-Louis Rivière et Frédéric Gault qui ont porté la parole des parents de l’enfant.

               

Mes Jean-Louis Rivière et Frédéric Gault qui ont porté la parole des parents de l’enfant

 

 

Après sept ans de combat judiciaire pour que leur enfant soit reconnu comme victime du syndrome du “bébé secoué”, les parents d’une fillette handicapée de 7 ans aujourd’hui ont obtenu gain de cause devant la chambre des appels correctionnels de la cour d’appel de Nîmes.

Stéphanie Mathieu, 41 ans et ancienne nounou de la fillette, a été reconnue coupable des violences et condamnée à cinq ans de prison dont une année avec sursis et deux années de mise à l’épreuve. Elle n’a plus le droit d’exercer en tant qu’assistante maternelle et doit verser 40 000 euros de dommages et intérêts aux parents. « La déclaration de culpabilité est ce qui importait le plus nos clients afin que leur fille soit reconnue comme victime », se félicite Me Frédéric Gault. Il a porté la parole des parents devant la cour avec Me Jean-Louis Rivière. « Nous avons enfin la réponse définitive à qui a fait ça. C’est ce qui importait le plus ».

La fillette est devenue aveugle et ne peut se déplacer qu’en fauteuil

À l’époque des faits, Stéphanie Mathieu est nounou agréée à Avignon. Elle s’occupe de plusieurs enfants dont celle du couple qui est alors âgée de quatre mois.

Le soir du 6 février 2009, la mère découvre son bébé allongé sur le sol. En arrêt cardiaque. Il passera dix jours en soins intensifs à l’hôpital de La Timone, à Marseille. L’enfant survit mais garde des séquelles lourdes. La petite fille est aveugle et ne peut se déplacer qu’en fauteuil.

Tout au long des cinq années de l’instruction du dossier par un magistrat d’Avignon, lors de son procès en première instance en 2014 devant le tribunal correctionnel de la cité des papes et lors du procès en appel à Nîmes en mai dernier, Stéphanie Mathieu a tenu une seule version. Celle de son innocence. Comme l’a toujours plaidé Me Serge Billet, son avocat.

L’accusation et les parties civiles s’appuient en revanche sur les déclarations du Professeur Jean Camboulives, chef de service à l’hôpital de La Timone. Pour lui, les lésions constatées sur le bébé ont été provoquées « par des secouements répétitifs et extrêmement violents ».



30/06/2016
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