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Coups de ceinture et de balai sur un petit garçon de 30 mois

Coups de ceinture et de balai sur un petit garçon de 30 mois

La mère du petit garçon et son compagnon ont été incarcérés. /DDM

La mère du petit garçon et son compagnon ont été incarcérés. /DDM

 

  • La mère du petit garçon et son compagnon ont été incarcérés. /DDM

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Un couple a été condamné par le tribunal correctionnel de Toulouse pour des maltraitances sur un petit garçon âgé de deux ans et demi. La mère et son concubin ont été incarcérés.

 

«Avec votre concubin, vous êtes accusés de violences sur votre enfant âgé de 30 mois ! Selon le légiste, ces violences ont causé 10 jours d’incapacité totale de travail à l’enfant.» Questionnés sur ces faits devant le tribunal correctionnel, les deux prévenus semblent ne pas prendre conscience de la gravité des accusations. Et ils ne fournissent pas non plus d’explication «Je ne sais pas comment j’en suis arrivée là», admet la mère.

Les violences sur ce petit garçon auraient commencé en janvier et continué jusqu’au 31 mai dernier. «Pourquoi cette période en particulier ?» demande le président. Comme pour toutes les autres questions, les réponses demeurent vagues : «Ça a commencé quand on s’est mis en couple avec mon compagnon, mais je ne sais pas vraiment pourquoi.»

Les violences ont laissé des lésions sur l’ensemble du corps. Un voisin de ce couple installé à Toulouse a alerté les services d’aides à l’enfance pour «un enfant qui pleurait continuellement et de manière inhabituelle.»

«Vous confondez éducation et dressage !»

La mère avoue frapper son enfant tous les deux ou trois jours avec une ceinture, un manche à balai ou encore une tringle à rideaux ! «Je n’arrivais pas à le gérer, j’ai manqué de patience.» Le concubin reconnaît lui aussi avoir porté des coups, mais moins fréquemment que sa compagne… Un psychologue, qui a examiné les deux prévenus, n’a pas décelé de pathologie, altération ou abolition du discernement chez aucun des deux parents.

Pour la procureur Chastenet, «L’enfant vivait dans un univers carcéral où les coups étaient réitérés tous les deux trois jours.» Elle ajoute : «Dans l’appartement, il n’y avait aucun jouet. Et l’enfant dormait sur le canapé puisque sa mère avait jeté son matelas après qu’il a mouillé son lit !» La procureur s’insurge : «Madame, vous confondez éducation et dressage» Elle requiert 30 mois de prison pour la mère et son concubin avec un mandat de dépôt.

Me Gueye, l’avocat du couple admet «Défendre l’indéfendable». Mais l’avocat trouve les mots pour ce couple. «Jamais ils n’ont essayé de fuir leur responsabilité. Les faits ont toujours été reconnus.» Pour leur défenseur, «ils assument comme ils peuvent. Ces gens affrontent leurs erreurs, mais également une profonde misère sociale et une vraie fragilité psychologique quoi qu’en dise l’expert».

Le tribunal a condamné la mère à 36 mois de prison dont 18 mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve. Le concubin est lui condamné à 24 mois de prison dont 18 mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve. Tous les deux ont été incarcérés



15/06/2017
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