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Dordogne : ils électrisaient et frappaient leurs filles

Un homme et son ex-compagne, jugés mardi à Périgueux, martyrisaient les petites de 2 et 4 ans avec des accessoires électrifiés. Le couple vivait dans le secteur de Montpon

Dordogne : ils électrisaient et frappaient leurs fillesLes juges ont envoyé les parents bourreaux en prison. ©
photo archives "so"
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es parents de deux petites filles étaient convoqués devant le tribunal correctionnel de Périgueux mardi après-midi. Ils ont tous deux été condamnés pour violences habituelles sur mineurs de 4 et 2 ans.

L'homme de 25 ans, originaire de Bordeaux est le père des deux enfants, reniées par leur mère biologique. Il n'élève pas ses filles seul. C'est son épouse de 22 ans qui jouait le rôle de mère jusqu'à ces derniers mois. La famille était installée dans la région de Montpon-Ménestérol. Le couple se disputait souvent et violemment… Jusqu'à s'en prendre aux enfants.

Un « Taser » bricolé

Le père n'avait visiblement pas prévu que l'aînée, scolarisée en maternelle, révèle à une enseignante ce qu'elle subissait à la maison. La fillette aurait confié à sa maîtresse que son papa et sa belle-mère lui donnaient régulièrement des coups. En janvier, l'enfant serait arrivée à l'école en ayant mal à la main et aux fesses, à ne plus pouvoir s'asseoir. Elle avait également des poux dans les cheveux. L'équipe pédagogique a découvert que le peigne à poux avait été passé très brutalement, causant des lésions.

Puis le mot « Taser » est apparu ; en fait une tapette à mouche bricolée et réglée à pleine puissance. Il y a aussi une histoire sordide de collier pour chien électrifié, que le père aurait serré autour du cou de la cadette. À la barre, l'homme reconnaît les faits, mais justifie ses gestes en expliquant que chacun dans le couple avait sa préférée. Et pour se faire du mal mutuellement, ils s'en prenaient à la favorite de l'autre pour régler leurs problèmes conjugaux.

Les fillettes placées

La femme aurait, elle aussi, reçu des coups et expérimenté le « Taser » maison. Elle se serait également servie de cet appareil sur les fillettes à deux reprises, notamment lorsqu'en rentrant du travail elle a dû changer la couche pleine de la plus jeune, que le mari n'avait pas nettoyée de la journée.

Les expertises qui ont été effectuées sur les deux adultes montrent que la femme était tout à fait consciente de ses gestes. Lui, malvoyant, ne travaille pas. Il a également été établi qu'il pourrait présenter un danger pour autrui.

Les deux fillettes ont été placées en famille d'accueil et sont suivies par l'Union départementale des associations familiales (Udaf).

La femme a été condamnée à un an d'emprisonnement, dont six mois avec sursis avec mise à l'épreuve et obligation de soins. Quant au père, il a été condamné à deux ans d'emprisonnement dont six mois avec sursis, obligation de soins et interdiction de s'approcher de son ex-compagne.



23/07/2015
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