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L'émotion et la colère

L'émotion et la colère

25 personnes ont manifesté pour soutenir une mamie en grève de la faim.

 Jean-Luc Rondeau, mari de Jany-Claude, avec ses soutiens, quelques minutes avant d'être reçu par la responsable de l'antenne cognaçaise des services sociaux du Département.  photo S. J.

Jean-Luc Rondeau, mari de Jany-Claude, avec ses soutiens, quelques minutes avant d'être reçu par la responsable de l'antenne cognaçaise des services sociaux du Département. photo S. J.

«Mamie en grève de la faim depuis seize jours pour récupérer ses droits de garde et de visite de ses petits-enfants. » Les panneaux écrits au feutre bleu fleurissent au pied de la banderole qui crie le soutien des amis, voisins et familles à Jany-Claude Rondeau.

Cette grand-mère de 57 ans est en grève de la faim depuis dix-sept jours, dans une salle annexe de l'église Saint-Antoine. Hier, elle n'a pu rejoindre le groupe de soutiens qui s'était formé devant les services sociaux de Cognac.

Cette grève de la faim est l'ultime geste pour se faire entendre et retrouver le droit d'accueillir ses deux petits-enfants de 5 ans et 8 ans, qui vivent en famille d'accueil, les week-ends et le temps des vacances sauf quand l'un des parents (séparés) les reçoit.

Telle était en tout cas la décision du juge des affaires familiales, prononcée en février 2010. Mais le 26 mai dernier, le juge des enfants a réduit ce droit à deux visites par mois, encadrées par un travailleur d'insertion familiale.

Ambiance électrique

« C'est une injustice », clamait Jean-Luc Rondeau, le mari de Jany-Claude, hier sur le perron des services sociaux du Conseil général. Pour mener son combat et celui de sa femme, il a pu compter sur la présence de 25 personnes, dont les arrières-grands-parents des deux garçonnets venus d'Indre-et-Loire.

L'ambiance était électrique et très nerveuse. La colère était vive et à peine voilée contre les professionnelles de la Maison des solidarités du Conseil général. L'incompréhension animait la délégation composée majoritairement de grands-parents, qui entendaient là défendre leurs droits vis-à-vis des petits-enfants. Tout le groupe est alors monté au premier étage, dans les bureaux des services sociaux. Derrière le comptoir d'accueil, une jeune fille a tenté de calmer les esprits avant d'alerter sa responsable de l'arrivée des manifestants.

Lesquels auraient aimé exprimer directement leur désarroi à celle qu'ils estiment être responsable de décision injuste. Il a fallu quelques minutes pour que le calme revienne et que Jean-Luc Rondeau, Marie-Neige Audebeau, une collègue, et Nicole Selez, une amie, soient reçus. Sur le palier, le temps de l'entretien, la tension était encore palpable.

Elle ne s'est pas atténuée quand, un quart d'heure plus tard, Jean-Luc Rondeau a indiqué que l'entretien n'avait servi à rien et que la responsable cognaçaise les avait renvoyés vers la direction de l'action sociale au Conseil général.

Rappelons que Jean-Luc Rondeau et son épouse Jany-Claude peuvent faire appel de la décision du juge des enfants, rendue le 26 mai. Pour l'instant, le couple s'y refuse pour des questions financières.

D'autres actions de soutien au couple Rondeau pourraient être organisées, mais à Angoulême, cette fois.



19/07/2011
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