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L'Igas épingle la gestion des hôpitaux psychiatriques

 

Le constat est accablant. Le rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), publié ce mardi, estime qu'il y a des "dysfonctionnements systémiques" dans la gestion de la sécurité par les hôpitaux psychiatriques

Une mauvaise gestion des violences

En cinq ans, l'Igas a relevé une vingtaine de meurtres (dont trois pendant des fugues, sept dans un établissement, cinq en sortie d'essai). Elle a aussi relevé une dizaine d'agressions sexuelles au sein des établissements. 

Ce sont des "drames rares", mais les agressions à l'intérieur de l'hôpital contre le personnel et les malades "paraissent en revanche plus nombreuses que ne le laissent percevoir les 1870 signalements recensés en 2009". 

Face à cela, "peu d'hôpitaux réagissent en mettant en place des programmes de formation et d'équipements adéquats", estime l'Igas. 

Trop de fugues

Les accès des hôpitaux sont mal aménagés et peu surveillés, selon le rapport, qui a évalué entre 8000 et 14 000 le nombre annuel de fugues de patients hospitalisés d'office ou à la demande d'un tiers. Quant aux détenus, ils sont une quarantaine par an à s'évader des hôpitaux psychiatriques

Dans la quasi-totalité des cas, le retour est rapide et les fugues n'ont pas de conséquences graves, relève l'Igas, qui souligne cependant qu'elles induisent des "ruptures thérapeutiques". 

Maltraitance et mauvais usages thérapeutiques

L'Inspection déplore une "présence médicale lointaine", "un encadrement défaillant", des locaux et des équipements vétustes. 

Des "mauvais usages hospitaliers" favorisent les fugues ou les violences: l'Igas cite le "confinement dans des espaces étroits de personnes présentant des pathologies et des origines diverses", "la négation de la vie privée", parfois le port du pyjama en journée, ou encore l'absence quasi-totale de distraction

Mauvaise gestion des personnels

"Contrairement à une idée répandue, ce ne sont pas les effectifs de personnels qui font défaut, sauf exception localisée", estime l'Igas. 

En revanche, la "charge de travail des infirmiers en hospitalisation complète s'est alourdie et surtout le temps de présence des personnels a été réduit", ajoutent les auteurs, qui relèvent un fort absentéisme ou encore de "trop nombreuses pauses fumeurs". 



02/02/2012
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