Les faits remontent au 23 décembre dernier.

Le gérant d’un cybercafé, situé dans le quartier de la Part-Dieu, à Lyon, dans le 3ème arrondissement, découvre qu’un homme est en train de chatter avec des jeunes enfants.

« J’ai pensé qu’il communiquait avec ses enfants ou ses petits-enfants, mais je suis allé vérifier quand même. J’ai fait comme si je rangeais des bricoles sur le présentoir pour regarder son écran. Il y avait une photo d’enfant, je l’ai vu relever une adresse e-mail. Il allait sur Skyrock, pour prendre des adresses MSN, puis revenait à la messagerie », explique Kamel.

Puis Kamel découvre deux phrases que l’homme vient d’écrire : « peux-tu me montrer tes fesses ? » et « peux-tu t’isoler seul dans une salle ? ».

Des phrases qui s’adressent à un enfant de 12 ans.

« Quand j’ai vu ça, j’ai alerté directement la police, je me suis dit qu’on n’allait pas le lâcher », explique Kamel.

Les policiers interpellent cet homme « pas très grand, corpulent, se déplaçant avec des béquilles et de l’oxygène et portant une croix ».

En garde à vue, ce prêtre reconnaît les faits.

Les enquêteurs ont identifié l’une des victimes : un garçon originaire de Clermont-Ferrand qui croyait discuter avec un jeune de son âge, rapporte Le Progrès.

Le prêtre, âgé de 49 ans, est un spécialiste d’art sacré et d’histoire de l’Eglise.

Un homme déjà condamné à deux reprises dans l’Ain.

Un département où il avait exercé notamment comme aumônier de l’abbaye de Saint-Rambert-en-Bugey.

En 1996, alors qu’il exerce à Gex, il passe une nuit à l’hôtel avec un adolescent et lui fait des avances.

Il est condamné à 18 mois de prison avec sursis en appel.

Puis en 2006, il est condamné à 18 mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Belley pour avoir téléchargé et échangé 35 000 photos et vidéos pédophiles.

En 2007, il est nommé dans l’Ouest.

Le diocèse lui interdit d’entrer en contact avec les enfants.

La même année il est arrêté dans un cybercafé de Nantes en train de consulter des sites pédophiles, alors qu’il sort de chez son psychiatre, rapporte Le Progrès.

En 2008, lors de son procès à Nantes, il demande au tribunal à suivre un traitement de castration chimique.

Il est condamné à 18 mois de prison avec sursis.

Il fait appel de ce jugement.

La peine est confirmée par la cour d’appel de Rennes, en avril 2010.

Un religieux qui est signataire de « l’Appel à la vérité » sur les abus sexuels dans l’Église, où il est dit « prêtre ayant connu la pédophilie » rappelle Le Progrès.

Depuis fin décembre, il est placé en détention provisoire.