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PLAINTES PENALES ET REFUS DE LA POLICE OU DE LA GENDARMERIE DE LES PRENDRE

 

 

résentation : Les services de police et de gendarmerie sont dans l'obligation de prendre les plaintes. En effet, la loi du 15 juin 2000 renforçant la protection de la présomption d'innocence et les droits des victimes a notamment instauré le "guichet unique" en matière de dépôt de plainte auprès des services de police. De plus, une circullaire du 14 mai 2001 est venue préciser que l'article 15-3 du code de procédure pénale fait obligation à la police judiciaire de recevoir les plaintes des victimes d'infractions, y compris lorsque ces plaintes sont déposées dans un service territorialement incompétent, celui-ci étant alors tenu de les transmettre au service compétent. La circulaire précise : "Il s'agit là de l'institution d'une forme de "guichet unique" en matière de dépôt de plainte, dont l'objet principal est de simplifier les démarches des victimes, spécialement de celles qui ont été atteintes par des infractions courantes, comme par exemple les vols." Or tous les jours des clients m'appellent pour m'indiquer que les services de police refusent de prendre leur plainte. Aujourd'hui j'en ai personnellement eu la confirmation !

Une circulaire de la direction des Affaires criminelles et des Grâces du 14 mai 2001 dispose que :

"dès lors qu'une victime fait connaître sa volonté de déposer plainte, les officiers ou agents de police judiciaire doivent donc toujours enregistrer sa plainte par procès-verbal".

Ainsi, les autorités de police ou de gendarmerie ont l'obligation de prendre les dépôts de plaintes de victimes d'infractions.

Cependant, de manière régulière, des clients m'indiquaient que leurs démarchent auprès de ces autorités étaient restées vaines et qu'elles ont refusé de prendre leur plainte pénale.

Aujourd'hui, je viens personnellement d'avoir un début de réponse sur la question du pourquoi d'un tel refus.

Il s'agit, dans mon cas, d'une grave et inadmissible question d'incompétence.

En effet, alors que je viens d'avoir un accident de la circulation dont l'auteur a pris la fuite, je décide d'aller déposer plainte dans un commissariat de la capitale, pour étayer ma déclaration de sinistre auprès de mon assurance.

Les faits sont simples : à l'arrêt au feu rouge un camion embouti gravement tout le côté droit de mon véhicule et me demande de l'attendre de l'autre côté du carrefour.

Une fois de l'autre côté du carrefour, je descends de ma voiture pour constater les dégâts et je surprends le camion partir au quart de tour pour s'enfuir avec un sourire moqueur.

Une jeune fonctionnaire de police me reçoit, écoute les faits et m'indique sur un ton quasi moqueur :

"il n'y a pas d'infraction, il y a juste un refus de constat qui n'est pas pénalement répréhensible, et je ne peux donc pas prendre votre plainte".

Devant mon obstination, elle décide donc d'appeller par téléphone sa responsable et tout en raccrochant sont téléphone m'indique : "Mon major me confirme ..."

Je lui demande si, par extraoridnaire, elle disposerait d'un code pénal pour vérifier la définition du délit de fuite ou à défaut si elle pouvait consulter le site internet Legifrance qui diffuse gratuitement tous les codes de lois.

Après recherche sur ledit site, elle découvre enfin l'article 434-10 du code pénal qui dispose que:

" Le fait, pour tout conducteur d'un véhicule ou engin terrestre, fluvial ou maritime, sachant qu'il vient de causer ou d'occasionner un accident, de ne pas s'arrêter et de tenter ainsi d'échapper à la responsabilité pénale ou civile qu'il peut avoir encourue, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 € d'amende."

Maladroitement, elle tente alors de me faire croire, sans savoir que je suis juriste, que cette disposition ne s'applique pas aux faits.

Après un syllogisme clair et circonstancié de ma part, elle comprendra son erreur.

C'est alors que je décide de lui rapapeller le concept de procédure pénale dénommé le guichet unique ... "le guichet quoi" me répond-elle ?

Voyant que je connaissais mieux ses obligations qu'elle même elle a fini par prendre ma plainte ... au bout d'une heure de négociation et de cours en droit et procédure pénale.

En guise de conclusion, quelle est la solution devant un tel refus:

  1. Soit bien connaître le droit, ses droits et être prêt à dormir sur place;
  2. Soit changer de commissariat, de peloton de gendarmerie;
  3. Soit recourir aux services d'un avocat qui adressera une plainte auprès du procureur de la République.

Je suis à votre disposition pour toute action ou information (en cliquant ici).

PS : Pour une recherche facile et rapide des articles rédigés sur ces thèmes, vous pouvez taper vos "mots clés" dans la barre de recherche du blog en haut à droite, au dessus de la photographie.

Anthony Bem
Avocat à la Cour
106 rue de Richelieu - 75002 Paris
Tel : 01 40 26 25 01



02/02/2013
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