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Puteaux: expulsée de son appartement avec ses six enfants

Puteaux: expulsée de son appartement avec ses six enfants

h.h. | Publié le 24.09.2012, 08h17

PUTEAUX, LE 19 SEPTEMBRE. Certains meubles de Catherine ont déjà été déménagés dehors, dans la cour de son ancien appartement d’où elle a été expulsée. Sa demande de logement social n’a pas abouti.

PUTEAUX, LE 19 SEPTEMBRE. Certains meubles de Catherine ont déjà été déménagés dehors, dans la cour de son ancien appartement d’où elle a été expulsée. Sa demande de logement social n’a pas abouti. | (LP/H.H.)

Elle n’a plus de maison, mais tente malgré tout de garder le moral. Depuis le 6 septembre, Catherine vit avec trois de ses enfants et sa petite-fille dans la rue. Cette mère de famille de 48 ans est obligée de dormir chez des amis pour ne pas passer ses nuits dehors. Ancienne employée dans la restauration, elle habitait depuis onze ans dans un deux-pièces de 50 m2 d’une copropriété privée de la rue Marius-Jacotot, à Puteaux.

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Début 2011, elle a reçu un avis d’expulsion pour défaut de paiement de loyer. Elle devait 7000 € au propriétaire. Si, de l’extérieur, la copropriété a plutôt l’air détériorée (fils électriques non enfouis, portes d’appartement semblables à des portes de chambre…), elle ne présente, d’après la mairie, aucun réel danger pour ses habitants et n’est donc pas classée comme insalubre. Un constat que ne partage pas Catherine.

« Je ne payais plus parce que le propriétaire ne voulait pas effectuer de travaux dans mon . J’ai dû me battre pour qu’il en fasse quelques-uns, mais il y avait encore des problèmes. Les fenêtres n’étaient pas isolées, il y avait beaucoup d’humidité, la cuisine et la salle de bains se sont même effondrées. Le logement était plein de cafards… » décrit cette mère de six enfants sans . « Je n’ai plus réussi à travailler à partir du moment où j’ai su qu’on allait être à la rue. Je n’arrive plus à dormir. Ma fille de 15 ans non plus. »

«Le 6 octobre, mon ancien appartement sera vidé»

Lorsqu’elle a su qu’elle allait être expulsée, Catherine a fait une demande de logement social auprès de la mairie de Puteaux sans qu’elle n’aboutisse. « La ville possède plus de 30% de logements sociaux. Bien plus que les règles en vigueur. Mais nous sommes submergés de demandes. Nous recevons 9000 dossiers par an pour 250 places disponibles. Il faut attendre cinq ou six ans pour obtenir un appartement. Sauf en cas d’urgence », explique la mairie. C’est justement là que le bât blesse. D’après la mairie, Catherine n’a pas précisé dans ses demandes écrites qu’elle était menacée d’expulsion. La mère de famille, elle, affirme le contraire. « C’est justement parce que je savais que j’allais être expulsée que j’ai demandé un logement social. »

Parallèlement, elle a fait valoir son droit au logement opposable (Dalo) en septembre 2011 auprès de la préfecture. « On m’a dit que ça prendrait au moins deux ans alors j’ai abandonné », reconnaît-elle. « Lorsque cette dame a fait sa demande de Dalo, elle avait d’abord été rejetée parce qu’elle n’avait pas fourni tous les papiers nécessaires. Et, au final, nous ne les avons jamais reçus. La procédure n’a donc pas pu aboutir », décrit, de son côté, la préfecture. En attendant, Catherine et sa famille recherchent toujours un logement. Et vite. « Le 6 octobre, mon ancien appartement sera vidé. Je vais perdre tous mes meubles, parce que je n’ai nulle part où les stocker. »

Le Parisien



24/09/2012
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