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Seine-et-Marne : leurs enfants vivaient dans un taudis

Seine-et-Marne : leurs enfants vivaient dans un taudis

Seine-et-Marne : leurs enfants vivaient dans un taudis
Un couple de Brie-Comte-Robert a été condamné hier à quatre mois de prison avec sursis pour avoir élevé ses quatre enfants dans un appartement insalubre.

MARINE LEGRAND. Le Parisien

« La police a fait une description apocalyptique de l’appartement. » Hier après-midi, la présidente du tribunal correctionnel de Melun a provoqué la stupeur de l’auditoire en lisant le procès-verbal des forces de l’ordre, qui ont découvert l’état de l’habitation des prévenus. Lloyd et Sonia, âgés respectivement de 30 et 40 ans, étaient jugés pour privation de soins ou d’aliments compromettant la santédes enfants durant l’été 2011.

A l’époque, ils élevaient leurs quatre enfants, de 1 à 7 ans, dans un taudis de la rue du Grand-Noyer à Brie-Comte-Robert.

« Le 31 juillet 2011, la police s’est rendue chez vous à 1h50 du matin pour un différend familial entre vous. Ils ont découvert un appartement d’une pièce, sans meuble, avec juste des matelas posés sur un sol poisseux et collant à cause de la bière. Une fillette de 1 an était à quatre pattes sur un matelas sans drap, livrée à elle-même, la couche débordant d’excréments, sentant une odeur pestilentielle, les cheveux collants et sales, avec des restes d’aliments séchés collés sur elle, détaille la présidente. Une fille de 7 ans se grattait les cheveux et le corps car elle avait des poux. Deux garçons étaient sans couverture. Il régnait une odeur d’urine et de moisissure. Un enfant jouait avec des mégots de cigarettes. La salle de bains était inaccessible, remplie d’immondices et de déchets. Certains enfants n’avaient pas été lavés depuis plusieurs jours. La cuisine débordait de vaisselle sale, notamment de canettes de bière qui remplissaient la poubelle. Le réfrigérateur était vide, éteint. »

Sonia, au total mère de sept enfants de pères différents, se défend : « Ça n’a pas toujours été comme ça. Quand on a pris l’appartement en 2009, on avait créé une séparation dans le living avec une partie pour les enfants, il y avait des lits jumeaux gigognes. C’est vrai qu’après mon conjoint a perdu son travail, on se disputait, on s’est enfoncés de fil en aiguille. C’est devenu le système D. Mais les enfants ont toujours été nourris et éduqués. »

Les petits ont été placés dans des familles d’accueil

« Je reconnais les mauvaises conditions d’hygiène et mes problèmes d’alcool. J’étais en dépression avec ma perte d’emploi, confie Lloyd, ancien chef d’atelier mécanicien. C’était provisoire d’être là. On devait partir le lendemain. » « Prendre en charge un enfant, c’est au moins assurer son hygiène », lance la juge. « C’était compliqué, répond Sonia, ancienne vendeuse de chaussures : la machine à laver ne marchait plus car on nous avait mis l’électricité en maintien d’énergie. Donc on n’avait plus d’eau chaude. Il fallait faire chauffer des bassines et laver les enfants au gant. »

« Je suis atterrée par les constatations des policiers et le comportement des parents qui minimisent. Les enfants ont été dépourvus des soins de base, élevés dans un climat d’alcool et de violence », s’indigne la représentante de l’AAVIP, une association d’aide aux victimes. Le tribunal a condamné le couple à quatre mois de prison avec sursis et une obligation de soins et de trouver un travail ou une formation pour Lloyd.

Depuis l’été 2011, les petits ont été placés dans des familles d’accueil. Lloyd, père de l’un des quatre bambins, les voit avec Sonia une heure chaque dimanche.

Le Parisien

La Gazette de Puteaux :

Mais où est donc passer l’Aide Sociale à l’Enfance ? Dans les bureaux à faire des rapports sur des familles qui n’ont aucuns problèmes pour leurs enlever leur(s) enfant(s). Et oui des enfants en très bonne santé sans aucuns problèmes leurs rapportent beaucoup plus d’argent (plus de 7000,00 euros par mois), que des enfants qui ont des problèmes, comme ces quatre pauvres bambins qui n’étaient pas nourris, pas lavés, pas soignés. Bref une carence totale. Si l’enfant de 7 ans était scolarisé pourquoi ne pas avoir fait de signalement avant ? Cela aurait permis de protéger les enfants de leurs parents. Je suis quand même choquée de voir que le tribunal n’a requis que 4 mois de prison avec sursis contre les parents, une obligation de soins, un travail ou une formation pour le père. Mais rien ne prouve qu’ils ne recommenceront pas , si jamais ils récupèrent leurs enfants.



30/05/2012
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