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Suicide d'une policière à Toulouse

 

 

La jeune femme avait été violée en 2007 en quittant son service. Une affaire mentionnée par Ségolène Royal lors de la présidentielle de 2007. Par Clara Foglio

Le corps d'une policière âgée de 35 ans a été retrouvé sur les berges de la Garonne à Toulouse aux alentours de 8 heures mercredi 6 juillet.

Michel Valet, le procureur de Toulouse, avait indiqué dans la matinée au Nouvel Observateur que le "suicide" demeurait "l'hypothèse privilégiée", avant de confirmer cette information. Le directeur départemental de la sécurité publique, Lucien Pourailly, a précisé ensuite que ce suicide était lié à des "raisons personnelles".

Il s'agit d'une jeune femme victime d'un viol à Paris en 2007. Cette affaire avait donné lieu à une passe d'armes entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy lors d'un débat entre les deux tours de la campagne présidentielle. La candidate du PS avait proposé que les policières soient raccompagnées à leur domicile lorsqu'elles sortent tardivement de leur commissariat.

 

La victime avait été mutée à Toulouse après son agression alors qu'elle travaillait au sein de la direction départementale de la sécurité publique de Seine-Saint-Denis. A six semaines d'intervalle, une autre gardienne de la paix, venant elle aussi de quitter son service, avait été victime d'un viol.

"Antécédents dépressifs"

"Selon ses collègues, la jeune femme avait des antécédents dépressifs. Elle attendait pour la semaine prochaine un jugement concernant la garde de ses enfants", a indiqué Didier Martinez, du syndicat Unité SGP police FO, au Nouvel Observateur .

Cette policière, qui n'était pas en service au moment des faits, travaillait habituellement de jour au service des contraventions.

Suicide à Cagnes-sur-mer

Ce décès intervient deux jours après le suicide d'une gardienne de la paix à Cagnes-sur-mer. Cette fonctionnaire, âgée de 39 ans, en couple depuis une quinzaine d'années et sans enfant, s'est suicidée avec son arme de service dans un véhicule de la police vers 8h30, a précisé le procureur de la République de Grasse, Jean-Michel Cailliau.

"Elle a laissé une lettre un peu amère, dans laquelle elle évoque les réformes en cours, qui compliquent la tâche au quotidien des fonctionnaires de police", a-t-il ajouté, citant notamment la réforme de la garde à vue. Mardi, la Direction générale de la police nationale (DGPN) a chargé l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) d'une enquête administrative pour "faire la lumière" sur ce suicide.

Clara Foglio (avec agences) - Le Nouvel Observateur



11/07/2011
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