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Sureffectifs de l'Aide Sociale à l'Enfance

Sureffectifs de l'Aide Sociale à l'Enfance

Assistant social Face à des abus manifestes de placements d’enfants par les sévices sociaux, le Conseil de l’Europe a publié une brochure titrée « Droits des enfants placés et en situation à risque ». Il y est conclu en substance que les enfants devraient grandir dans leur famille, un rappel nécessaire au principe de subsidiarité qui nous tient à cœur et selon lequel l’Etat ne peut s’ingérer dans nos vie qu’en cas d’absolue nécessité. Les conclusions du Conseil de l’Europe sont que même dans ces cas de nécessité, les autorités publiques devraient mettre en place des aides adaptées et non systématiquement recourir à des placements.

Soyons lucides, il n’est pas nécessaire que les familles connaissent de véritables problèmes pour que des ingérences soit constatées. Il faut bien que les fonctionnaires de la misère sociale puissent travailler ! Ils n’hésiteront donc pas à se saisir d’office ou sur dénonciation malveillante pour des maltraitances dont la définition est élargie à l’extrême allant de la baffe éducatrice aux harcèlements aux devoirs des parents. Evidemment il existe de véritables cas de maltraitances pour lesquels une intervention rapide est indispensable, mais les professionnels des sévices sociaux sont incapables de gérer des maltraitances organisées dans des milieux à risques.

Il existe effectivement des situations plus simples et les exposant moins. Ces situations leur ont permis en toute impunité de placer 40 000 enfants en France pour des motifs injustifiés. Cela fait plus de 10 ans que l’Inspection Générale des Affaires Sociales évoque cette situation dans ses rapports et qu’en face les syndicats des sévices sociaux mettent en avant ce principe de précaution dévoyé qui voudrait que le doute profite aux placements.

Les procédures judiciaires prennent alors le pas sur les procédures administratives. Et même ces procédures administratives dégénèrent en procédures judiciaires au bon vouloir des assistantes sociales en face desquelles les parents ne se sont pas assez rapidement mis à genoux. En effet, il est complètement ahurissant de voir des parents respectables s’humilier devant quelques idiotes fouineuses et autoritaires dont les pouvoirs usurpés dans notre société sonnent comme une revanche sociale pour ces laissées pour compte de l’intelligence.

Une fois qu’elles ont déclenché l’engrenage infernal et envoyé leurs enquêtes à charge sur la foi du risque quelque infondé soit-il, alors les tribunaux sont saisis en urgence et instruisent sur les seuls éléments à charge. L’issue en est le placement de l’enfant en foyer ou une mesure d’assistance éducative en milieu ouvert (AEMO), dans les deux cas l’enfant est supposé en grave danger donc les parents sont considérés comme indignes ! Ainsi aux 40 000 enfants placés sans justification on peut en ajouter le même nombre en famille d’accueil ou sous liberté surveillés chez un « tiers de confiance » ou encore dans la famille. On atteint alors le chiffre d’au moins 100 000 parents considérés à tort comme indignes !

Le coût moral de telles mesures est impossible à chiffrer : dépressions, suicides, avenirs gâchés pour les enfants.

Il est plus facile d’en chiffrer le coût financier et d’en identifier les bénéficiaires. Ainsi selon l’association de défense des enfants placés, le « Fil d’Ariane », la procédure de signalement d’enfant en danger coûte 5 000 euros en frais de justice, autant de gagné pour les magistrats. Le placement qui s’en suit coûte à la collectivité 1 500 euros par mois et par enfant, autant d’argent gagné dans le business des familles d’accueil, voire le double 3 000 euros pour un placement en foyer, ça c’est le business des éducateurs (chiffres actualisés du rapport du Conseil d’analyse économique rédigé par Evelyne Sullerot et Michel Godet en 2001).

On commence à comprendre un peu mieux l’intérêt des placements abusifs. Sans eux combien de poste d’éducateurs, d’assistantes sociales seraient supprimés ? Et que deviendrait alors cette pléthore de salariés dont une bonne partie ne peut espérer mieux qu'une reconversion dans le marketing téléphonique ?

Xavier Collet

http://asso-cedif.e-monsite.com/pages/se-r-vices-sociaux/sureffectifs-de-l-aide-sociale-a-l-enfance.html


07/12/2011
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