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Sursis requis contre la famille d'accueil accusée de maltraitance

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Sursis requis contre la famille d'accueil accusée de maltraitance

 

Le parquet de Versailles a requis hier des peines de neuf et quatre mois de prison avec sursis contre une femme de 58 ans et son fils de 38 ans, qui comparaissaient devant le tribunal correctionnel. La justice leur reproche d'avoir, pendant deux ans, entre 2006 et 2007 au Chesnay, maltraité trois enfants, aujourd'hui âgés de 15 ans à 17 ans, confiés à cette assistante familiale par l'aide sociale à l'enfance.

L'affaire commence en 2007, lorsqu'une enfant de 10 ans se plaint de mauvais traitement à l'assistante sociale qui suit son dossier. La petite raconte qu'elle est régulièrement battue, menacée, privée de nourriture, et qu'elle vit dans des conditions précaires. Les services sociaux déclenchent une inspection surprise. A leur arrivée, les travailleurs sociaux se rendent compte que l'appartement est en désordre et que les enfants vivent dans une chambre d'une saleté inacceptable. Les trois enfants sont immédiatement retirés. Lors de l'enquête, un gamin explique qu'il était frappé à coups de balai, à coups de babouche ou avec tout ce qui tombait sous la main de l'assistante familiale. Tous trois évoquent l'absence de nourriture, le rationnement des douches, limitées à une fois par semaine, et des vêtements.
Les trois enfants dormaient sur un matelas par terre dans une chambre, car leurs lits étaient occupés par d'autres enfants qu'Halima gardait contre rémunération. Elle avait aussi accueilli ses deux fils, avec femmes et enfants. Avant chaque visite des services sociaux, l'appartement était remis en ordre et elle était gentille avec les petites victimes en leur achetant des chips et du coca. Aussitôt l'inspection terminée, les brimades reprenaient.
Hier à l'audience, la marâtre assure qu'elle ne comprend pas les déclarations des enfants et les accuse d'être des menteurs. Le fils, soupçonné de battre les enfants, assure qu'il ne faisait que les séparer quand ils se bagarraient. L'avocat de la défense a estimé que les preuves étaient insuffisantes pour condamner ses clients. La décision était attendue tard hier soir.

Le Parisien



20/02/2013
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