Bulletin de la direction des Archives de France
La gestion des dossiers du service de l'Aide sociale à l'enfance dans le département de
l'Aube
Confronté à une saturation des espaces de rangement, dans les bureaux, dans le local de
préarchivage et sur le serveur informatique, le service de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) du
Conseil général de l’Aube engage, en 2004, une réflexion sur la gestion du dossier dit ASE. Dans
un premier temps, la problématique liée au dossier vivant (classement et rangement des dossiers
actifs dans les bureaux) est confiée à un cabinet d’audit, les Archives départementales étant
sollicitées pour trouver une solution à l’engorgement du local de préarchivage.
Très vite, les deux démarches se rejoignent pour n’en faire qu’une et un groupe de travail
pluridisciplinaire est constitué : travailleurs sociaux, gestionnaires des dossiers dits ASE, chef de
service de l’ASE, directeur adjoint de la DIDAMS, archivistes, informaticiens et consultants.
Le statut d’expert de l’archiviste, tant dans le domaine de la gestion du dossier papier que dans le
domaine de la gestion du dossier électronique, a rapidement été reconnu puisque les Archives
départementales ont été invitées à toutes les réunions du groupe de travail, quel que soit l’objet de
la réunion.
Les objectifs du groupe de travail peuvent se formaliser de la façon suivante :
- définir des règles de gestion des dossiers papier vivants,
- proposer un outil de gestion du dossier papier au cours des 3 âges,
- transposer les règles de gestion du dossier papier dans l’univers électronique.
1. Principes de gestion des dossiers vivants
Le service de l’ASE gère des dossiers familiaux ou par fratrie. Un dossier familial est constitué
de l’ensemble des dossiers individuels des enfants de la fratrie faisant l’objet d’une mesure ASE.
Les pièces intéressant plusieurs enfants ne sont pas dupliquées pour être rangées dans les dossiers
des enfants concernés mais rassemblées dans une pochette unique, jointe au dossier familial. Les
dossiers familiaux vivants sont rangés dans l’ordre alphabétique du patronyme retenu pour
identifier la fratrie.
L’histoire familiale des enfants étant parfois compliquée, le choix du patronyme comme clef
d’accès aux dossiers est délicat, d’autant plus que le dossier papier doit refléter la situation
familiale de l’enfant et son évolution dans le temps. Ce choix du patronyme ne pouvait donc se
dissocier d’une réflexion sur la fratrie. C’est la définition juridique de la fratrie qui a été retenue :
« ensemble des enfants rattachés à une même autorité parentale et à un même droit de garde ». A
l’usage, il s’est en effet avéré, que le choix de donner à la fratrie le nom de la mère n’était pas
pleinement satisfaisant.
Nous avons également fixé comme autre règle de gestion le principe suivant : la fusion de
dossiers familiaux est possible par contre, leur « dégroupage » n’est pas autorisé.
Des situations particulières ont été identifiées pour lesquelles les règles de gestion du dossier
papier ont été adaptées : les pupilles de l’Etat selon qu’ils sont ou non connus des services de
l’ASE, selon qu’ils sont ou non adoptés ; le cas des enfants pour qui un tuteur a été désigné
(disparition de l’autorité parentale).
2. Définition de règles de tri et de conservation des dossiers papier
Plusieurs principes ont guidé notre réflexion et influé sur nos choix.
Le tableau de gestion décline les différentes mesures susceptibles d’être mises en oeuvre par le
service de l’ASE : mesures d’aide, mesures de tutelle, mesures de prévention, mesures de
protection, adoption. La complexité de mise en oeuvre du tableau de gestion vient du fait que
cette présentation ne reflète pas l’organisation des dossiers papiers. Dans un même dossier,
coexistent en effet des mesures qui n’ont pas la même durée d’utilité administrative ni le même
sort final. Or, l’intérêt de ces dossiers est qu’ils témoignent du parcours des enfants, dans leur
contexte familial. Par convention, il a donc été décidé d’appliquer à l’ensemble du dossier la
DUA la plus longue parmi l’ensemble des mesures présentes dans le dossier.
Dans un dossier familial, coexistent des dossiers individuels vivants et des dossiers individuels
clos. Les motifs de clôture des dossiers se déclinent à deux niveaux : la clôture définitive avec la
majorité de l’enfant (en réalité les 21 ans de l’enfant) ou le décès de l’enfant ; la clôture
provisoire avec la fin de la mesure. Le principe suivant a été retenu : un dossier familial est clos
lorsque le dossier individuel du dernier enfant de la fratrie est clos. Les dossiers papier peuvent
donc avoir une durée de vie longue (plusieurs générations) et certains sont très volumineux. Les
dossiers versés aux Archives départementales sont donc des dossiers familiaux et non pas des
dossiers individuels.
3. La transposition des règles de gestion du dossier papier dans l’univers électronique.
L’ensemble des services de la DIDAMS utilise le progiciel Perceaval développé par la société
Info DB. Il s’agit d’un progiciel organisé autour de modules dédiés à chaque domaine
d’intervention des « services sociaux » des Départements : état civil, action sociale de terrain
,aide sociale à l'enfance, fond social logement, aide sociale générale, revenu minimum d'insertion,
offre d'insertion, assistantes maternelles, adoption, accueil familial, paie des assistantes
maternelles, interface financière, protection maternelle infantile. Ces modules, indépendants mais
interactifs, gravitent autour d’un noyau commun : le répertoire des individus référencés ou
dossier unique (ensemble des informations sur l’état civil d’un individu connu par l’un des
services).
Notre réflexion s’est appuyée sur le constat suivant : toutes les informations utiles à la rédaction
du bordereau de versement (nom, prénom, date de naissance de l’enfant, date de la première
mesure et date de la dernière mesure) existent dans Perceaval mais sont détruites au fur et à
mesure de la clôture informatique du dossier électronique correspondant. Or, la clôture du dossier
électronique ne coïncide pas avec la clôture du dossier papier. Dans l’univers informatique, le
service de l’ASE gère, en effet, des données individuelles alors que dans l’univers papier, on la
vu, le service de l’ASE gère des dossiers familiaux dans lesquels sont classées des données
individuelles. Les métadonnées relatives aux données individuelles étaient donc détruites avant
que le dossier familial papier correspondant ne soit préarchivé. Pour pouvoir être retrouvés, les
dossiers familiaux préarchivés étaient (re)classés par ordre alphabétique (opération fastidieuse
pas toujours réalisée). Et, pour la préparation d’un versement, il fallait ouvrir chaque dossier pour
relever les éléments indispensables à son identification.
Notre démarche visait donc à pouvoir récupérer automatiquement les métadonnées
indispensables à l’identification des dossiers individuels contenus dans le dossier familial, en vu
de leur versement aux Archives départementales. Pour ce faire, il fallait transposer dans
Perceaval, les notions de préarchivage et d’archivage et créer une passerelle entre le dossier
électronique et le dossier papier afin de reconstituer virtuellement la fratrie et continuer à archiver
des dossiers papier familiaux.
La procédure d’archivage informatique définie s’organise autour de trois notions : la clôture du
dossier électronique, le préarchivage et l’archivage.
La notion de clôture du dossier
C’est-à-dire la définition, pour chaque mesure, des motifs de clôture du dossier et l’association à
chaque motif de clôture, d’un délai de garde : ex. dossier clos
n mois après la fin de la mesure.Un dossier clos peut être dé-clôturer et réactivé à tout moment par les utilisateurs. Les dossiers
clos restent accessibles aux utilisateurs dans les mêmes conditions que les dossiers non clos. La
clôture du dossier peut se faire par lot ou de façon individuelle.
Le préarchivage
Les dossiers clos depuis plus de
n mois (n étant paramétrable) sont préarchivés. Le dossier n’estalors accessible qu’en consultation. Un dossier préarchivé peut être réactivé par une personne
habilitée. A ce stade, aucune donnée n’est supprimée de la base informatique.
L’archivage
Les dossiers préarchivés depuis
n mois (n étant paramétrable) sont archivés. C’est-à-dire que lesdonnées électroniques « métiers » (données du module ASE et non les données du répertoire des
individus) sont supprimées de la base pour être versées dans la base « archives ». A l’heure
actuelle, sont versées dans la base « archives » les métadonnées indispensables à l’identification
des enfants (nom, prénom, date de naissance, n° fratrie, date de la première et de la dernière
mesure) et du processus d’archivage (date de l’archivage, date du versement aux Archives
départementales, numéro du versement (information transmise par les Archives départementales
après versement des dossiers papiers correspondants), numéro de dossier (de 1 à
n pour chaqueversement aux Archives départementales). Toutes les autres données sont détruites.
Le service de l’ASE étant très souvent sollicité par d’anciens enfants confiés à l’aide sociale
souhaitant consulter leur dossier et les dossiers pouvant se trouver dans plusieurs lieux,
Perceaval, devait également pouvoir devenir un outil de recherche (d’où le souhait d’intégrer
dans la base « archives » le numéro de versement en W).
La notion de fratrie a été retenue pour faire l’interface entre l’univers papier et l’univers
électronique : dans Perceaval, chaque dossier électronique est en effet rattaché, à sa création, à
une fratrie unique. Au moment de l’archivage informatique du dernier dossier électronique de la
fratrie (moment qui doit coïncider avec le préarchivage du dossier papier), le système
informatique attribue un numéro séquentiel identique à tous les dossiers appartenant à la même
fratrie. Et, c’est ce numéro qui est reporté sur le dossier papier (équivalent du numéro d’article).
Après transfert aux Archives départementales des dossiers papier, le numéro de versement est
reporté de façon automatique dans la base « archives » Perceaval. En interrogeant la base
« archives » de Perceaval, le service de l’ASE peut donc savoir si le dossier est préarchivé dans
les locaux de la DIDAMS ou conservé aux Archives départementales et connaître sa référence.
Lors du versement des dossiers papiers, les métadonnées correspondantes sont extraites de la
base « archives » pour être transmises aux Archives départementales (bordereau de versement). A
l’heure actuelle, nous avons souhaité que les métadonnées soient converties dans un tableau au
format Excel. Ces métadonnées au format Excel sont ensuite importées dans notre système de
gestion, en l’occurrence Thot
Ce premier pas dans l’archivage électronique n’aurait pas pu se concrétiser sans une collaboration
fructueuse entre l’éditeur du progiciel Perceaval, les gestionnaires des dossiers (le service de
l’ASE) et les Archives départementales. De nouvelles perspectives s’ouvrent à nous :
- la conversion des métadonnées relatives aux dossiers individuels et la mise en oeuvre d’une
procédure de versement conforme au standard d’échange de données pour l’archivage
électronique,
-l'archivage de la base de données alimentée dans Perceaval par le service de l’ASE et non plus
seulement d’un outil pour accéder aux dossiers papier. Réflexion d’autant plus prégnante que
Perceaval permet, avec l’appui de la GED, de créer et alimenter de véritables dossiers
électroniques.
Céline Guyon, Archives départementales de l'Aube
Depuis le mois de mars 2006, à la demande conjointe de Céline Guyon (Archives
départementales de l'Aube) et de Nathalie Regagnon (Archives départementales de la Haute-
Garonne) lors des journées de la section des archives départementales de l'AAD des 1
er et 2février 2006, un groupe de travail s'est constitué relatif à l'archivage électronique des données
issues des logiciels "sociaux" dans les départements. Ce groupe, composé d'archivistes,
d'informaticiens et de représentants de la direction des Archives de France (DPACI et DITN) se
réunit régulièrement à la direction. A l'heure actuelle, une vingtaine de départements sont
représentés. Le groupe est animé par Nathalie Regagnon et Céline Guyon.
L'objectif du groupe est triple : s'assurer que la gestion des données électroniques permet une
bonne gestion du flux des dossiers papier suivant les différents logiciels concernés (en dressant
notamment une liste des données à conserver durant le temps de la durée d'utilité administrative)
; évaluer et sélectionner les données présentant un intérêt historique pour chaque type de mesure
(Action sociale à l'enfance (ASE), Allocation personnalisée d'autonomie (APA), Revenu
minimum d'insertion (RMI), Protection maternelle et infantile (PMI), aide au logement…) ;
spécifier les modalités d'extraction, le groupe devant rédiger les schémas XML du transfert en se
basant sur le standard d'échange de données pour l'archivage (voir rubrique ci-dessous). Deux
sous-groupes ont été constitués : un groupe APA/Personnes âgées et handicapées, le chef de
projet étant les Archives départementales de Saône-et-Loire (Isabelle Vernus et Christophe
Tonuitti) ; un groupe ASE/PMI, les chefs de projet étant les Archives départementales de Haute-
Garonne (Nathalie Regagnon) et les Archives départementales de l'Aube (Céline Guyon). C'est
dans un second temps que seront examinées les données afférentes au RMI/RMA et aux aides au
logement.
Un bilan des travaux du groupe vous sera présenté dans le prochain numéro du bulletin.
Actualités de la direction des Archives de France
Naissance de la direction générale de la modernisation de l'Etat (DGME)
A la suite du rapprochement, en juin dernier, des ministères chargés du Budget et de la Réforme
de l'Etat, il a été décidé de fusionner les quatre directions d'administration centrale antérieurement
compétentes en matière de réforme de l'Etat (simplifications, administration
électronique, gestion publique et mise en oeuvre de la LOLF) pour créer à la place une seule
direction de mission : la direction générale de la modernisation de l'Etat (voir à l'adresse suivante
:
http://www.adele.gouv.fr/sdae/IMG/pdf/CP-DGME-030106.pdf). C'est ainsi que depuis le 1erjanvier 2006, l'ancienne agence pour le développement de l'administration électronique (ADAE)
qui dépendait des services du Premier Ministre, est devenue le service pour le développement de
l'administration électronique (SDAE) au sein de la DGME.
L'étude sur les coûts d'une plateforme d'archivage électronique
L'étude dont le lancement était annoncé dans le numéro 17 du bulletin, est achevé. Les résultats
de cette étude sont publiés sur le site de la direction des Archives de France rubrique archives
électroniques/circulaires, arrêtés, recommandations :
http://www.archivesdefrance.culture.gouv.fr/fr/archives%20electroniques/index.htm
.Une note d'information DITN/RES/2005/007 du 13 octobre 2005 présente les principaux résultats
de l'étude.L'étude elle-même se compose de trois livrables et d'une synthèse : un état des lieux,
une étude des différents scénarios ainsi qu'une étude comparative des coûts tant initiaux que
d'exploitation, externes (maîtrise d'oeuvre et assistance à maîtrise d'ouvrage, maintenance,
veille..) et internes (coûts des personnels). Les deux premiers livrables sont publiés sur le site à la
même adresse, à la suite de la note d'information alors que l'étude sur les coûts est à demander
par messagerie électronique à Françoise Banat-Berger ou Olivier de Solan, à la direction des
Archives de France.
Des actions en faveur de la conservation des CD-R
Dans le cadre du groupement d’intérêt scientifique (GIS) « Réseau national de recherche sur la
conservation des informations enregistrées sur disques optiques numériques » récemment
constitué, une convention a été signée à la fin de l'année 2004 entre le Laboratoire national de
métrologie et d’essais (LNE) et la direction des archives de France en vue de tester la qualité de
CD-R conservés dans des services publics d’archives. Cette campagne de tests s'est déroulée de
mars à décembre 2005.
A la suite de cette étude, une instruction en date du 14 juin 2006, a été publiée sur le site de la
direction des Archives de France (même adresse) sous la référence DITN/RES/2006/003, qui
présente l'étude et donne des préconisations aux services d'archives concernés. De même a été
publié le rapport de synthèse de l'étude tandis que chaque service d'archives qui a participé à cette
expérimentation a bien évidemment reçu le rapport le concernant. Les résultats sont relativement
préoccupants (même si l'échantillonnage limité : un peu plus de 200 CD testés, incite à la
prudence quant à l'interprétation de ces résultats) puisque, parmi les disques issus du stock, plus
de 20% présente un risque important ou très élevé quant à leur lisibilité future. Les services
doivent dès lors prendre des mesures urgentes quant à la vérification de la qualité des disques qui
sont gravés en interne par les ateliers de numérisation existants et quant à une stratégie vis-à-vis
du stock (recopie sur des supports de même type ou migrations vers de nouveaux supports) et ce,
en suivant les
Recommandations sur la gravure, la conservation et la surveillance des CD-Rpubliées par la DAF en mars 2005.
Par ailleurs, en 2006, a été signée une nouvelle convention avec le LNE. L'étude portera cette
fois sur les références de graveurs et de CD-R actuellement disponibles sur le marché. Elle
permettra d'identifier quelles combinaisons de CD-R et de graveurs permettent d'obtenir des
gravures de bonne qualité et durables. Les résultats, attendus à l'automne prochain, devraient être
une aide à la décision pour le renouvellement de l'équipement des ateliers de numérisation.
Sortie de la recommandation du forum des droits pour internet sur la conservation des
documents électroniques
Une synthèse en a été faite, également publiée sur le site de la direction des Archives de France
(même adresse), en date du 30 mars 2006, sour la référence DITN/RES/2006/002.
La recommandation qui est le fruit d'un groupe de travail rassemblant autant des acteurs privés
que publics, se compose de deux parties : un état des lieux tant juridique que technique et la mise
en place d'un environnement de confiance. L'état des lieux permet de faire un point précis d'une
part des principaux textes juridiques parus depuis 2000 et de leurs implications en matière
d'archivage. Le cadre technique de cet état des lieux porte d'une part sur les outils techniques de
la conservation
6 et, d'autre part sur la normalisation existante dans ce domaine.La seconde partie énonce les conditions pour créer un environnement de confiance propice à la
conservation électronique. La question centrale était celle du maintien de l'intégrité du document
dans le temps tel qu'il est exigé par l’article 1316-1 du Code civil qui pose que l’écrit sous forme
électronique doit être établi "
et conservé dans des conditions de nature à en garantir l’intégrité".C’est ainsi que cette notion serait assurée par le respect cumulé des trois critères que sont la
lisibilité du document, la stabilité du contenu informationnel ainsi que la traçabilité des
opérations sur le document. De même, l'objectif de restitution d'un document intègre sous-entend,
du point de vuede la preuve, la mise en place d'un processus de conservation. Ainsi les acteurs
peuvent fonder leur confiance dans le respect de bonnes pratiques devant se poursuivre tout au
long de quatre étapes du processus d'archivage que sont le transfert, l’enregistrement, la gestion
et la restitution des documents, chacune de ces étapes précisant les opérations qui concourent à
l'obtention de l'intégrité.
Une autre question très délicate concernait la conservation des documents signés par le procédé
cryptographique. Concernant cette signature électronique des documents originaux, il est
recommandé que leur créateur les vérifie (ou fasse vérifier) avant que le délai du certificat utilisé
soit expiré et que le résultat de cette vérification soit portée dans les métadonnées du document
lors de son transfert vers un service d’archives. Plus généralement, il est recommandé que, sous
réserve de la possibilité de vérifier l’intégrité des documents conservés (au sens donné plus haut),
les opérations successives justifiées par la conservation (et notamment les migrations de formats)
ne retirent pas au document son statut juridique
Comme moyens complémentaires de garantir la mise en place de cet environnement de
confiance, la recommandation énonce les clauses types qui pourraient figurer dans un contrat de
service d’archivage (entre un organisme et un prestataire externe), ainsi que celles devant figurer
dans des chartes ou politiques d’archivage, en cas d’archivage interne.
Publication du standard d'échange de données pour l'archivage
Ce standard a été publié sur le site de la direction générale de la modernisation de l'Etat (DGME)
à l'adresse suivante :
http://www.vitamin2.adae.gouv.fr/ministeres/projets_adele/a103_archivage_elect/public/standard
_d_echange_d/folder_contents.
. Il a été rédigé conjointement par la DAF et la DGME est unélément essentiel de l'action 103 du programme ADELE (archivage électronique). En effet, il a
vocation à intégrer le référentiel général d'interopérabilité
(
https://www.ateliers.adele.gouv.fr/ministeres/domaines_d_expertise/architecture_fonctio/public/rgi/
) et il est conçu pour faciliter les échanges d'archives électroniques ou papier, dans le secteurpublic comme dans le secteur privé. Il fournit un modèle (sous forme de schémas XML) pour les
différentes transactions spécifiques qui interviennent entre un service d'archives et ses partenaires
(transfert, communication, modification, élimination, restitution) et vise ainsi à supprimer les
ruptures de charge entre les différents systèmes d'information des services d'archives, des
services producteurs, des services versants, et plus largement des utilisateurs. Cette publication a
fait l'objet d'une instruction en date du 8 mars 2006, publiée également sur le site de la direction
des Archives de France (même adresse) sous la référence: DITN/RES/2006/001.
Il est destiné à être mis en oeuvre par les producteurs d'archives ; les services d'archives, publics
ou privés ; les tiers-archiveurs ; les éditeurs de logiciels de gestion d'archives, dont les outils
doivent pouvoir accueillir automatiquement des données versées conformes au standard ; les
éditeurs de logiciels sectoriels, dont les outils doivent pouvoir exporter automatiquement des
données à archiver conformes au standard. Ce standard est actuellement en cours
d'implémentation dans le cadre de plusieurs projets. D'une part pour l'export des données suivant
ce format : pour la dématérialisation du contrôle de légalité, depuis la plate-forme FAST mise en
place par la Caisse des dépôts et consignations (CDC), qui expérimente notamment dans les
Yvelines cette procédure. De la même façon, la plate-forme Achatpublic.com est également
disposée à expérimenter ce format pour les dossiers de marchés publics. D'autres acteurs sur le
marché de la dématérialisation se proposent également d'implémenter ce standard
1 .1
Ainsi la société OMNIKLES tant en export à partir de sa plate-forme pour les marchés publics ou des autreslogiciels qu'elle commercialise visant à dématérialiser des processus métiers (OK Délib, OK courrier…) qu'en import
vers son logiciel d'archivage OK Archives. De même, la société Cecurity.Com en import pour son "coffre-fort
électronique communiquant". Ou encore des logiciels gérant des données sociales comme Perceaval édité par la
société Infodb qui est utilisé dans 41 départements. Des logiciels de gestion et de description d'archives commencent
également à prévoir l'import des données suivant ce standard (logiciel Thot édité par la société Sicem, logiciel Flora
édité par la société Ever-Ezida).
Par ailleurs, dans un souci de normalisation et par conséquent d’une implémentation plus facile
par les éditeurs du marché, le standard est actuellement proposé pour une normalisation au niveau
européen et international (au niveau de l’UN-CEFACT).
Publication par la direction centrale de la sécurité des systèmes d'information (DCSSI) des
résultats d'une étude sur l'archivage électronique sécurisé
A la suite d'une étude menée par la DCSSI, à laquelle ont largement contribué la DAF et la
DGME, viennent d'être publiés à l'adresse suivante
(
http://www.ssi.gouv.fr/fr/confiance/archivage.html) plusieurs livrables relatifs à l'archivageélectronique sécurisé, notamment dans le secteur public. Ces travaux sont en cohérence avec le
standard d'échange de données pour l'archivage publié en mars dernier (voir rubrique ci-dessus).
Ils sont tous deux destinés à intégrer le référentiel général d'interopérabilité tel que défini par
l'ordonnance n° 2005-1516 du 8 décembre 2005 relative aux échanges électroniques entre les
usagers et les autorités administratives et entre les autorités administratives (voir la rubrique
juridique).
Une plaquette de communication et un memento permettent de synthétiser l'ensemble de l'étude
et de présenter l'articulation entre ses différents éléments. Des analyses préalables ont été
réalisées, soit une synthèse des enjeux juridiques ainsi que l'état de l'art juridique, technique et
organisationnel. Enfin les documents d'aides à l'élaboration du référentiel sur lequel repose cet
archivage électronique sécurisé, comportent une politique d'archivage et sa grille d'audit, ainsi
qu'un cahier des charges.
L’archivage électronique sécurisé
est ainsi défini comme l’ensemble des modalités deconservation et de gestion des archives électroniques ayant une valeur juridique lors de leur
établissement ; cet archivage garantissant la valeur juridique jusqu’au terme du délai durant
lequel des droits y afférents peuvent exister. L’archivage électronique sécurisé revêt également
une dimension patrimoniale certaine.
Ainsi, pour que la valeur juridique des archives ne puisse être déniée du seul fait de l’archivage
électronique mis en place, il faut tenir compte de plusieurs paramètres pour apprécier et
déterminer le cas échéant, les exigences et contraintes :
- identification et authentification de l’origine des archives ;
- intégrité des archives ;
- intelligibilité et lisibilité des archives ;
- durée de conservation des archives ;
- traçabilité des opérations effectuées sur les archives (versement, consultation, migration,
élimination…) ;
- disponibilité et accessibilité des archives.
L'archivage électronique sécurisé s'inscrit ainsi dans le cadre de cinq grandes fonctions (qu'on
retrouve également dans la recommandation du forum des droits pour internet mentionnée cidessus)
qu'il convient de bien définir : le versement ; le stockage ; la gestion des données
descriptives ; la consultation/communication ; l’administration (relation avec les services
producteurs, veille technologique et juridique, projets d’évolution et migration des supports et des
formats).
On distingue quatre rôles :
1. les services producteurs d’archives ;
2. les services versants ;
3. les autorités d’archivage (responsables de la conservation des archives) ;
4. les services contrôleurs (exerçant le contrôle scientifique et technique sur les archives
publiques).
L'archivage électronique sécurisé repose sur un référentiel documentaire au moins composé de :
- la politique d'archivage (PA) ;
- la déclaration de pratiques d'archivage (DPA) ;
- le cahier des charges pour mettre en place le système d’archivage électronique ;
- les modalités opérationnelles (MO) ;
- la grille d'audit pour vérifier la conformité par rapport au référentiel.
La DCSSI a ainsi établi, sur la base de l'état de l'art technique et juridique, un référentiel type
pour la sphère publique afin de l'aider à élaborer ses propres référentiels.
La politique d’archivage type (PA) pour le secteur public (transposable au secteur privé, avec des
aménagements indispensables étant donné le contexte réglementaire et organisationnel propre au
secteur public) fixe les obligations que doivent remplir les autorités d'archivage (AA) ainsi que
les autres acteurs en présence.
Par autorités d'archivage, on entend les entités qui prennent la responsabilité du processus
d'archivage que ce soit dans les administrations centrales, les administrations déconcentrées,
collectivités territoriales, collectivités locales, personnes privées chargées d'une mission de
service public. Ces responsables changent suivant le cycle de vie de l'archive. Il peut s’agir par
exemple d’un service producteur tant que l'archive est courante, puis d’un service d'archives
intermédiaires dès lors que le producteur lui verse ses archives et que le service les prend en
charge, puis d’un service d'archives public qui, à son tour, prend en charge les archives
définitives transférées par le service d’archives intermédiaires.
La PA Type définit ainsi les exigences minimales, en termes juridiques, fonctionnels,
opérationnels, techniques et de sécurité, qu'une autorité d'archivage doit respecter afin que
l'archivage électronique mis en place puisse être regardé comme fiable. Cette PA Type repose sur
des contraintes " standard" à mettre en place.
Une grille d’audit reprend, sous forme de points de contrôle, les exigences définies dans la PA et
permet aux services de contrôle de recenser facilement les non-conformités majeures / nonconformités
mineures / remarques correspondant à l'autorité d’archivage contrôlée. Un tableau
récapitulatif, généré automatiquement, présente une synthèse des résultats du contrôle.
Disponible sous format XML, cette grille permet d’effectuer un audit
assisté et sert de base à larédaction du rapport d’audit qui devra être dressé.
La PA s’accompagne également d’un modèle de cahier des charges pour la mise en oeuvre d’un
service d’archivage électronique. Ce document est destiné à faciliter la mise en place du système
d’archivage électronique par l'autorité d'archivage. Il décrit les phases à respecter, les
fonctionnalités du système (qui repose sur le modèle OAIS
2), les besoins, contraintes et exigencesminimales.
La DPA et la description des modalités opérationnelles ne font pas l'objet de documents types, du
fait qu'elles sont intimement liées aux besoins spécifiques de l'organisme concerné et aux moyens
dont il dispose.
Lancement par la direction des Archives de France d'un marché pour une plateforme
d'archivage électronique pilote
La direction des Archives de France vient de lancer un marché (attribué à la société
Cecurity.com) La prestation qui fait l’objet du présent marché vise la réalisation d’une plateforme
d’archivage électronique, c’est-à-dire une infrastructure matérielle et logicielle de
préservation à long terme de données électroniques comportant un ensemble complet de
fonctionnalités de transfert, de réception, de contrôle, de stockage réparti de communication et
d'élimination des données. Cette infrastructure, opérationnelle et exploitable, constituera un
pilote. Le pilote étant une expérimentation à portée générale, il couvre donc les services de l’Etat
mais aussi les collectivités territoriales. Il permet de recevoir, gérer et communiquer des archives
tant intermédiaires que définitives.
Les objectifs de la plate-forme pilote qui sera mise en place sont de :
Réaliser le noyau générique de la plate-forme d’archivage électronique, modèle
réutilisable pour les spécifications d’une plate-forme de production réelle (à
usage des services producteurs Etat et collectivités territoriales, et du réseau
des archives ainsi que du nouveau centre de Pierrefitte-sur-Seine) : réception
des archives, contrôle de ces archives, écriture sur plusieurs sites distincts,
extraction des métadonnées vers une base de données descriptives
consultables en ligne (réseau étendu) , communication des Archives tant aux
producteurs que, plus généralement, dans le respect des délais légaux de
communicabilité, aux usagers, élimination éventuelle des archives ;
Mettre en oeuvre les principes énoncés dans les référentiels ;
Établir une base de connaissance sur la conduite de ce type de projet (difficultés
rencontrées, solutions trouvées) ;
Prouver la pertinence de la solution en faisant fonctionner des situations réelles
Profiter du pilote pour renforcer l'équipement technique du Centre des Archives
contemporaines des Archives nationales.
La plate-forme d’archivage sera alimentée par des données en provenance de divers services
versants, mais en nombre et volume limités (bases de données, courriers électroniques,
2
Norme ISO 14721:2003 (Systèmes de transfert des informations et données spatiales -- Système ouvert d'archivagede l'information -- Modèle de référence), plus connue sous le nom de modèle OAIS (Open Archival Information
System)
documents issus de systèmes de GED, téléprocédures). Le pilote sera administré sur le site du
centre des archives contemporaines de Fontainebleau et exploitépar le DSI du ministère de la
culture. Conformément aux préconisations des référentiels, un test de réplication et de sauvegarde
sera réalisé avec le centre des archives contemporaines (CAC).
Le pilote devra
implémenter le standard d’échange des données pour l’archivage, pour uncertain nombre de messages et transactions :
demandes de transfert et transfert,communication (à l’exception de l’intervention des services de contrôle), éliminations à la
demande du service d'archives (à l’exception de l’intervention des services de contrôle), l’avis de
modification.
Rubrique juridique
Décrets n°2005-972 et 973 sur les actes authentiques électroniques des huissiers et notaires
Les décrets n° 2005-972 et 973 du 10 août 2005, relatifs respectivement aux actes authentiques
des huissiers et des notaires, ont été pris en application de l’article 1317 alinéa 2 du code civil.
Ils fixent les conditions d’établissement, de transmission et de conservation des actes
authentiques électroniques qu’il s’agisse d’originaux ou de copies. Les questions afférentes à la
conservation et à l'archivage y sont très clairement présentes : en effet, ces textes intègrent la
notion de métadonnées, à savoir l’enregistrement et la traçabilité des éléments descriptifs et de
structure, mais également de gestion et techniques, permettant de retrouver, identifier et
caractériser aisément les actes. De même, la complexité de l’archivage électronique a justifié le
choix de mettre en oeuvre un minutier central électronique, par profession, les notaires et huissiers
transmettant les actes élaborés rapidement après leur production et confiant leur conservation à
cette structure centrale. Enfin, pour la première fois, a été soulevée la contradiction visant d’une
part à maintenir l’intégrité des actes au sens technique du terme (bit par bit), grâce à
l’infrastructure à clé publique maintenue autant que nécessaire et, d’autre part, le maintien de la
lisibilité sur le moyen et long terme des actes, qui implique notamment de procéder à des
migrations de format qui modifient l’acte et par conséquent invalident le procédé de vérification
de signature. Cette contradiction insoluble, dès lors qu’on fait reposer la sécurité juridique d’un
acte sur un procédé technologique, a été écartée dans les décrets, par une parade juridique visant
à poser le fait que les migrations nécessaires à assurer la lisibilité de l’acte, ne lui retirent pas son
caractère d’original.
Ordonnance n° 2005-1516 du 8 décembre 2005 relative aux échanges électroniques entre
les usagers et les autorités administratives et entre les autorités administratives
En 2004, le Gouvernement a demandé au Parlement une habilitation dans le projet de loi de
simplification du droit (dit “ PLH2 ”), pour prendre par ordonnance les mesures nécessaires
“ pour assurer la sécurité des informations échangées entre les usagers et les autorités
administratives ” (loi n° 2004-1343 du 9 décembre 2004 de simplification du droit).
Une ordonnance est parue en décembre 2005, qui vise à donner un fondement juridique aux téléservices
(démarches administratives accomplies par voie électronique) entre administrations
d ’une part, et entre administrations et citoyens d ’autre part. De même, l ’ordonnance permet, à
condition que l ’intéressé donne son accord, l ’envoi direct d ’informations nominatives le
concernant, entre deux administrations (des exceptions seront fixées par décret en Conseil
d’Etat).
Il est également créé un service public consistant en la mise à disposition de l ’usage d ’un espace
de stockage accessible en ligne (qui permet à l ’usager de conserver et communiquer aux
administrations des informations et documents utiles et peut également servir aux administrations
pour y déposer des documents utiles). Un décret en Conseil d ’Etat précisera les modalités de
fonctionnement de ces espaces.
Par ailleurs l’ ordonnance spécifie que les actes des autorités administratives peuvent faire
l ’objet d ’une signature électronique prévue à l ’article 1316-4 du Code Civil (alors que jusqu ’à
présent, l ’administration de la preuve en droit civil et en droit administratif ne relevaient pas du
même régime).
L’ordonnance enfin prévoit la mise en place de deux référentiels : un référentiel général de
sécurité, définissant les exigences de sécurité relatives aux services et produits de sécurité. Il
s’agit d’un référentiel documentaire identifiant plusieurs niveaux croissants de sécurité
s’appliquant à différents services de sécurité et produits de sécurité tels que l’identification, la
signature électronique, la confidentialité etl’horodatage. Une qualification est prévue pour les
produits et services concernés. De même, ces produits et services pourront faire l’objet d’un
référencement par l’Etat. Ils sont alors utilisables par les usagers pour l’ensemble des téléservices
pour lesquels ce niveau de sécurité est requis. De même, il est prévu que des certificats
permettant leur identification soient délivrés aux administrations et à leurs agents.
L’ordonnance repose également sur un autre dispositif qui va devenir contraignant : le référentiel
général d ’interopérabilité qui détermine notamment le répertoires des données, les normes et
standards que les autorités administratives doivent utiliser afin de garantir l ’interopérabilité des
informations échangées et de leurs systèmes d ’information. L'actuel cadre commun
d ’interopérabilité des systèmes d'information publics, version 2.1, en date de septembre 2003,
qui n ’est qu ’une simple recommandation émise par l ’ancienne ADAE en date de septembre
2001 (version 3.1)
http://www.adele.gouv.fr/sdae/article.php3?id_article=219, aura vocation às'intégrer dans ce référentiel qui a fait l'objet d'un appel en commentaires jusqu'en juin 2006.
Décret n° 2006-6 du 4 janvier 2006 relatif à l'hébergement de données de santé à caractère
personnel
Ce décret qui organise l'hébergement de données de santé à caractère personnel et qui concerne
uniquement les données numériques (et non les dossiers papiers), vise le Code du Patrimoine
dans la mesure où certaines de ces données sont des archives publiques (pour les établissements
de santé publics ou les établissements privés participant à l'exécution du service public de la
santé). De même, dans la présentation devant être faite par l'hébergeur de sa politique de
confidentialité et de sécurité, est-il prévue (article R 1111-14, alinéa 3, Code de la santé publique,
nouvelle partie réglementaire) une partie relative à la "
pérennité des données hébergées" danslaquelle on traite du transfert des données (réception sécurisée et intégrité des données, prise en
charge par le système d'information de l'hébergeur et suivi de cette prise en charge) ; de la prise
en compte et enrichissement tout au long de leur cycle de vie des données, de leurs métadonnées
(métadonnées d'identification et de description, de gestion, techniques, de traçabilité) ; de la
surveillance des supports et migrations éventuelles de ces supports ; de la prise en compte des
formats d'encodage des données de manière à surveiller leur éventuelle obsolescence
technologique et à y remédier (migrations de formats) ; de la réplication des données dans deux
endroits distants visant à garantir, dans la mesure du possible, leur disponibilité.
Par ailleurs, participe au comité d'agrément qui participe à l'instruction des demandes d'agrément
des hébergeurs, le directeur des Archives de France ou son représentant. Ce comité a commencé à
travailler depuis plusieurs mois et a participé au choix, dans le cadre d'une expérimentation de 6
mois, de six hébergeurs pour les dossiers médicaux personnels.
Normes
Le modèle OAIS traduit en français
En mars 2005 a été publiée une version française du modèle OAIS (Open Archival Information
System - Système ouvert d'archivage d'information). Cette version française a été soumise au
CCSDS pour être adoptée comme un standard.
http://public.ccsds.org/publications/RefModel.aspx
Norme ISO 19005-1 (format PDF/A)
La première partie de la norme internationale sur le format PDF/A a été officiellement publiée
par l'ISO le 28 septembre dernier sous la référence ISO 19005-1 "Format de fichier des
documents électroniques pour une conservation à long terme - Utilisation du PDF 1.4 (PDF/A-
1)".
Le format PDF/A-1 est conforme au format PDF (version 1.4) mais n'en utilise pas toutes les
possibilités, de manière à permettre une meilleure conservation et une restitution plus fidèle des
documents. Il s'applique aux documents contenant du texte et des images (matricielles ou
vectorielles) ; les séquences de son et de vidéo sont exclues. La norme ISO 19005-1 détaille les
fonctionnalités du PDF à utiliser obligatoirement (référence au format de caractères Unicode par
exemple), celles à utiliser avec des restrictions (sur la manière de saisir des métadonnées par
exemple) et celles à ne pas utiliser (par exemple, le cryptage, la compression LZW, la
transparence des images...).
La norme ISO 19005-1 trouve son origine dans les travaux lancés en octobre 2002 par l'AIIM
(Association for Information and Image Management) et la NPES (The Association for Suppliers
of Printing, Publishing and Converting Technologies). Elle a ensuite été revue et modifiée par les
membres de l'ISO.
Elle peut être acquise auprès le l'ISO (
http://www.iso.org/). Elle n'existe actuellement qu'enversion anglaise.
D'autres informations peuvent être trouvées sur le site de l'AIIM (versions antérieures de la
norme, présentations...) :
http://www.aiim.org/standards.asp?ID=25013
Une deuxième partie de la norme, ISO 19005-2, est à l'étude. Elle s'appliquera cette fois-ci au
format PDF 1.6. Il est notamment envisagé de prendre en compte la compression JPEG 2000,
certaines séquences audio et vidéo, des fonctions de signature plus élaborées. La norme ISO
19005-2 n'est pas destinée à remplacer la norme ISO 19005-1.
Colloques, journées d'informations, publications
- L'ouvrage en préparation sur l'archivage sur CD-R, annoncé dans le bulletin n°17, est paru en
juin 2006 : "
L'archivage sur CD-R Acquérir - Graver - Contrôler - Conserver ", collectionEyrolles, édition Eyrolles. Il a été élaboré par un groupe de travail réunissant plusieurs acteurs
(fabricants, utilisateurs, organismes scientifiques, responsables d'archives, professionnels de la
conservation…).
- La direction des Archives de France, en collaboration avec la direction générale de la
modernisation de l'Etat, a organisé deux matinées "ADELE" sur le thème de l'archivage
électronique les 10 novembre 2005 et 5 mai 2006.
Les présentations faites lors de ces deux matinées sont consultables à l'adresse suivante :
https://www.ateliers.adele.gouv.fr/ministeres/projets_adele/a103_archivage_elect/public/presentationspubliees/
folder_contents
Programme de la matinée du 10 novembre 2005
Ere numérique : de la volatilité à l'archivage
Ouverture par Martine de Boisdeffre
, directrice des Archives de FranceIntroduction. L'archivage électronique aujourd'hui, la plan d'action d'Adele 103,
Françoise Banat-Berger / Olivier de Solan,
Direction des Archives de France
Gabriel Ramanantsoavina,
Direction Générale de la Modernisation de l’Etat
Les enjeux de l'archivage du point de vue de la sécurité,
Emmanuel Montacutelli,
Direction centrale de la sécuritédes systèmes d'information
Témoignage d'une collectivité sur la problématique de
l'archivage électronique
Gaëlle Mignot,
Archives départementales des YvelinesLa dématérialisation des procédures et l'archivage électronique
Thierry Ehret-Franck,
DSI du Conseil général des YvelinesLes plates-formes d'archivage électronique
Frédéric Clavurier,
société Parker-WilliborgClôture par Jacques Sauret,
directeur de l'agencePour le développement de l'administration électronique
Progamme de la matinée du 5 mai 2006
L'archivage numérique : en marche pour le déploiement
Durant cette matinée, ont pu être présentées des premières réalisations en matière d'archivage
électronique dans des collectivités de différentes natures : conseil régional (avec l'acquisition
dans le Nord-Pas-de-Calais, d'un coffre-fort électronique pour archiver les pièces de marchés
publics et les bulletins de paye et l'annonce de la mise en place d'un groupe de travail au niveau
des régions concernant l'archivage électronique), conseil général (archivage des données de
logiciels sociaux dans l'Aube ; mise en oeuvre en interne d'une plateforme d'archivage
électronique dans les Yvelines), municipalités (mise en oeuvre à Limoges d'un logiciel permettant
d'archiver les marchés publics dématérialisés dans un premier temps).
Ouverture par Marc Meyer,
chef de service du servicepour le développement de l'admnistration électronique (SDAE)
Présentation du standard d’échange des données
pour l’archivage
Françoise Banat-Berger / Olivier de Solan,
Direction des Archives de France
Gabriel Ramanantsoavina,
Direction Générale de la Modernisation de l’Etat
Table ronde : l'implémentation du standard dans
les systèmes d'information - enjeux métiers et
solutions informatiques
Stéphane Capot,
Archives municipales de LimogesJean-Christophe Didier (PDG) et Damien Sauvageot,
Omnikles
Céline Guyon,
Archives départementales de l’AubeCécile Allaire,
Chef de projet Info.DbGaëlle Mignot,
Archives Départementales des YvelinesChristophe Vattier,
Directeur CDC-CEE (Fast)Marc Tailliez,
DSI Conseil régional Nord Pas-de-CalaisAlain Borghesi,
PDG Cecurity.ComClôture de la matinée par Martine de Boisdeffre,
Directrice des Archives de France
Par ailleurs, la direction des Archives de France, en collaboration avec la DGME est intervenue à
plusieurs reprises sur le thème de l'archivage électronique :
- dans des séminaires et salons sur l'e-administration
- auprès des collectivités territoriales et des associations d'élus, dont une journée organisée
par le conseil général de la Gironde, le 30 mai 2006 sur l'e-administration
- du réseau des archivistes : journée du 29 septembre 2005 avec le directeur des archives
départementales des Landes à l'invitation de l'Agence landaise pour l'informatique ;
intervention le 1
er décembre 2005 dans le cadre de la formation continue, dans la Sommeauprès des agents des services déconcentrés de l'Etat ; journées des 2-3 février 2006 de la
section des archives départementales de l'association des archivistes français sur
l'archivage électronique, programme et interventions en ligne à l'adresse suivante
http://www.archivistes.org/article.php3?id_article=241
; interventions le 21 mars 2006 àla demande du directeur des archives départementales de la Seine-Maritime auprès des
services déconcentrés de l'Etat ainsi qu'auprès du DSI du conseil général ; journée d'étude
du 8 juin 2006 à Toulouse organisée par le SGAR de la préfecture de région, la ville de
Toulouse et le conseil général (les présentations sont disponibles à l'adresse suivante :
https://www.ateliers.adele.gouv.fr/ministeres/projets_adele/a103_archivage_elect/public/p
resentations-publiees/folder_contents) ;
formation organisé à Troyes le 23 juin 2006 parla direction des archives départementales et la direction informatique du conseil général.
Le 4
e conférence du DLM-Forum (Document Lifecycle Management) sur les archivesélectroniques a eu lieu du 5 au 7 octobre 2005 à Budapest. Elle était consacrée à l'administration
électronique et ses conséquences pour les archives.
Principaux aspects abordés :
- organisation de l'environnement de travail électronique
- accès du public à l'information
- standards pour le transfert et la préservation des archives électroniques
- conduite du changement.
Les présentations de la conférence sont disponibles en ligne :
http://ec.europa.eu/transparency/archival_policy/dlm_forum/index_en.htm
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