Attentat à Charlie Hebdo : Cabu, Charb, Tignous, Wolinski et Maris tués
G.L. avec A.Ca.
Les dessinateurs Charb, Cabu, Tignous et Wolinski, ainsi que l'économiste Bernard Maris, sont décédés mercredi dans l'attentat dont a été la cible Charlie Hebdo, l'hebdomadaire dans laquelle ils croquaient l'actualité depuis de nombreuses ann Jean Cabut (Cabu), 76 ans, et Georges Wolinski, 80 ans, avaient été dessinateurs dans l'emblématique magazine Hara-Kiri, ancêtre de Charlie Hebdo, avant de participer à la création de ce dernier, en 1970. Né à Tunis en 1934, Wolinski arrive en France en 1945 et publie ses premiers dessins dans Rustica en 1958. François Cavanna le fait entrer à Hara-Kiri en 1960. Il fonde ensuite le journal L'Enragé pendant les événements de Mai 1968 avec Siné. Il est rédacteur en chef de Charlie-Hebdo entre 1970 et 1981 et participe également à la seconde mouture du magazine, celle de 1992. On retrouve également son style désinvolte dans le Journal du Dimanche, le Nouvel Observateur et L'Humanité. Originaire de Châlons-en-Champagne, Cabu publie ses premières illustrations dans l'Union de Reims en 1954. Mobilisé pendant la guerre d'Algérie, il trouve dans l'armée une source d'inspiration pour son trait irrévérencieux. Outre Hara-Kiri, il collabore dans les années 1960 à Pilote, où il créé ses célèbres personnages du Grand Duduche et du Beauf. Malgré les interdictions de Hara-Kiri puis de la première version de Charlie, il sera de toutes les aventures de la presse satirique, collaborant à partir des années 1990 au Canard Enchaîné. Stéphane Charbonnier, alias Charb, abattu à l'âge de 47 ans, assurait la direction de la rédaction depuis mai 2009, après le départ de Philippe Val. Il avait publié ses premiers dessins dans le journal de son collège à Pontoise, avant de collaborer aux Nouvelles du Val-d'Oise. Après une éphémère expérience dans le milieu de la publicité, il enchaîne les petits boulots, sans oublier ses crayons pour autant. En 1992, il participe à la refondation de Charlie Hebdo, avec des transfuges du magazine La Grosse Bertha, notamment Cabu et Philippe Val. Bernard Verlhac, plus connu sous le nom de Tignous, avait également 47 ans. Hormis Charlie-Hebdo, on pouvait retrouver ses dessins dans Marianne et Fluide Glacial. Il a collaboré également à Marianne, au Nouvel Observateur, au Figari Magazine et au Monde. Chrio Bernard Maris, 68 ans, a longtemps signé ses chroniques dans Charlie Hebdo sous le pseudonyme «Oncle Bernard». Fondateur du titre à son relancement en 1992, il en était le directeur adjoint de la rédaction jusqu'en 2008. Sur France Inter, il tenait le samedi une chronique hebdomadaire intitulée «J'ai tout compris à l'économie». Sur iTélé, il était chroniqueur pour le rendez-vous économique «Y'a pas que le CAC». Il avait fait parie du conseil scientifique du mouvement altermondialiste Attac. Il était membre du conseil général de la Banque de France depuis décembre 2011. Il a publié de nombreux ouvrages économiques, mais aussi trois romans. Selon un bilan provisoire à la mi-journée, douze personnes étaient décédées dans l'attaque. Parmi ces douze morts, figurent deux policiers, a précisé le parquet de Paris. L'un d'entre eux, tué dans les locaux, assurait la protection de Charb. Une partie de la rédaction de Charlie-Hebdo en 2006, avec notamment, à partir de la gauche, Cabu, Charb, Riss et Tignous.
La Gazette de Puteaux :
Nous sommes très tristes, après l’attentat contre « Charlie Ebdo », je rappelle qu’il y a eu pour le moment 12 personnes de tués dont : « Cabu ; Charb ; Tignous ; Wolinski et l’économiste Bernard Maris ». Malheureusement il fallait s’y attendre un jour ou l’autre, car pour pouvoir libérer l’ancien otage Français, la France et le Gouvernement, ont acceptés de faire libérer des terroristes. Il faut mobiliser toutes les forces de polices (Nationale ; Municipale ; GIGN), mais également l’armée pour qu’elle prête main forte et ainsi pouvoir traquer jours et nuits ces terroristes.
J’appelle Mr le Président de la République, ainsi que tout le Gouvernement, retrouver ces terroristes, et remettez la peine de mort uniquement pour ces terroristes. Pour nous la Gazette de Puteaux, nous n’accepterons pas qu’ils s’en sortent. Excusez-moi des mots que je vais employer, MAIS POUR MOI CES TERRORISTES SONT DES SALOPARS QUI NE MERITENT QU’UNE CHOSE D’ETRE EXECUTER. ILS NE MERITENT PAS DE VIVRE.
Nous sommes tous des Charlies !
La Gazette de Puteaux, présente ces sincères condoléances aux familles et aux proches de : Cabu ; Charb ; Tignous ; Wolinski Et Bernard Maris.