DSK : les féministes appellent à manifester dimanche à Paris
DSK : les féministes appellent à manifester dimanche à Paris
Publié le 21.05.2011, 18h47
Archives. La journaliste Audrey Pulvar a signé la pétition lancée par les associations Osez le féminisme, La barbe et Paroles de femmes.
Une semaine après l'interpellation de Dominique Strauss-Kahn, inculpé jeudi d'agression sexuelle, de tentative de viol et de séquestration, les féministes ne décolèrent pas contre les réactions à cette affaire en France, alors qu'un grand scepticisme prévaut dans l'opinion publique sur la réalité des faits imputés à DSK.
Outre le lancement d'une pétition, elle entendent le dire haut et fort dans la rue ce dimanche à Paris.
Des associations féministes ont lancé samedi avec le concours d'une brochette de personnalités* un appel avec près de 6 000 signatures, s'élevant contre «l'impunité qui règne dans notre pays quant à l'expression publique d'un sexisme décomplexé». Intitulé «Ils se lâchent, les femmes trinquent», et initié par Osez le féminisme!, Paroles de femmes et La barbe, cet appel se conclut par l'annonce d'un rassemblement dimanche à 17 heures au pied du centre Georges-Pompidou, à Paris.
Selon un sondage CSA publié mercredi, 57% des Français pensent que l'ex-directeur général du Fonds monétaire international est «victime d'un complot». «Autant il est présumé innocent, autant sa victime est présumée dire la vérité», souligne la journaliste Audrey Pulvar, s'étonnant du comportement «assez inquiétant et un peu nombriliste» des responsables socialistes dans un premier temps. Pour autant, les auteur(e)s de l'appel ne préjugent pas de la culpabilité de DSK.
«Une confusion intolérable entre liberté sexuelle et violence faite aux femmes»
Les féministes s'insurgent contre la perception de l'affaire dans les médias français, dont se dégage «une confusion intolérable entre liberté sexuelle et violence faite aux femmes». Cette perception montre que «la parole des femmes victimes de violences sexuelles est suspecte», écrivait cette semaine, dans une tribune au quotidien «Libération» Clémentine Autain, figure de la gauche radicale et elle-même victime d'un viol.
Alors que selon ces associations, 75000 femmes sont violées chaque année en France, de toutes catégories sociales, de tous âges, «la seule chose dont on parle, ce n'est pas le fait qu'il y ait une victime, mais le fait que la victime est Dominique Strauss-Kahn», abonde Maya Surduts, le porte-parole du Comité national des droits des femmes, qui n'est pas, toutefois, signataire de l'appel.
* Parmi les signataires figurent l'anthropologue Françoise Héritier, les sociologues Dominique Méda et Eric Fassin, Clémentine Autain, ex-adjointe au maire de Paris, et Yvette Roudy, ex-ministre PS, les journalistes Audrey Pulvar et Christine Ockrent, la comédienne et humoriste Florence Foresti, les écrivains Florence Montreynaud et Isabelle Alonso.
VIDEO. Vu des Etats-Unis : les Français sont-ils machistes et misogynes ?
Des associations féministes ont lancé samedi avec le concours d'une brochette de personnalités* un appel avec près de 6 000 signatures, s'élevant contre «l'impunité qui règne dans notre pays quant à l'expression publique d'un sexisme décomplexé». Intitulé «Ils se lâchent, les femmes trinquent», et initié par Osez le féminisme!, Paroles de femmes et La barbe, cet appel se conclut par l'annonce d'un rassemblement dimanche à 17 heures au pied du centre Georges-Pompidou, à Paris.
Selon un sondage CSA publié mercredi, 57% des Français pensent que l'ex-directeur général du Fonds monétaire international est «victime d'un complot». «Autant il est présumé innocent, autant sa victime est présumée dire la vérité», souligne la journaliste Audrey Pulvar, s'étonnant du comportement «assez inquiétant et un peu nombriliste» des responsables socialistes dans un premier temps. Pour autant, les auteur(e)s de l'appel ne préjugent pas de la culpabilité de DSK.
«Une confusion intolérable entre liberté sexuelle et violence faite aux femmes»
Les féministes s'insurgent contre la perception de l'affaire dans les médias français, dont se dégage «une confusion intolérable entre liberté sexuelle et violence faite aux femmes». Cette perception montre que «la parole des femmes victimes de violences sexuelles est suspecte», écrivait cette semaine, dans une tribune au quotidien «Libération» Clémentine Autain, figure de la gauche radicale et elle-même victime d'un viol.
Alors que selon ces associations, 75000 femmes sont violées chaque année en France, de toutes catégories sociales, de tous âges, «la seule chose dont on parle, ce n'est pas le fait qu'il y ait une victime, mais le fait que la victime est Dominique Strauss-Kahn», abonde Maya Surduts, le porte-parole du Comité national des droits des femmes, qui n'est pas, toutefois, signataire de l'appel.
* Parmi les signataires figurent l'anthropologue Françoise Héritier, les sociologues Dominique Méda et Eric Fassin, Clémentine Autain, ex-adjointe au maire de Paris, et Yvette Roudy, ex-ministre PS, les journalistes Audrey Pulvar et Christine Ockrent, la comédienne et humoriste Florence Foresti, les écrivains Florence Montreynaud et Isabelle Alonso.
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