liens parents enfant sefca Europe

du sang l'ASE De Hérault : ne supportant plus de ne pas voir ses filles, elle se tue

Hérault : ne supportant plus de ne pas voir ses filles, elle se tue
Me Guilhabert assiste le père.
DR
 

ne mère de famille agathoise s'est donnée la mort, ne supportant plus de ne pas assez voir ses filles. Selon son ex-compagnon, "la justice et les services sociaux de l'aide à l'enfance lui ont mis une pression terrible".

"Nous étions séparés depuis sept ans, insiste Christian, restaurateur à Agde. Mais pour nos deux filles, avec Fernande, nous étions prêts à beaucoup de concessions. Quand elle a traversé une énorme déprime, je l'ai aidée. Elle est venue vivre à la maison et je l'ai embauchée pour qu'elle puisse être tranquille. Mais la justice et les services sociaux de l'aide à l'enfance s'en sont mêlés. Ils lui ont mis une pression terrible. Elle s'est tuée."

 

Une colère froide

Christian affiche une colère froide. Retenue, mais tellement palpable. Éric Guilhabert, son avocat, reprend la main. "La femme de Christian est tombée gravement malade et elle avait des passages à vides."

"Pour éviter le placement des enfants, en accord avec son épouse, mon client décide au mois de février 2013 de saisir le juge des enfants et de demander de garder ses filles. Un jugement d'action éducative laisse la garde à la mère pour sept mois. Il n'y a eu aucun problème. Cela d'autant plus que mère et enfants vivaient sur place et que Christian pouvait voir tout le monde tous les jours."

Demande du maintien des enfants chez la maman

Au mois de septembre, la mère de famille s'est refait une santé. Les avocats demandent le maintien des enfants chez la maman. "Mais dès le départ, nous avons eu le sentiment que la juge et les services sociaux n'étaient pas d'accord. Nous avons fait une demande subsidiaire pour éviter tout placement et le père a eu la garde. La mère devant se contenter d'un week-end sur deux avec ses enfants", ajoute Éric Guilhabert. Les parents avaient fait un autre choix et en avaient avisé leurs avocats. Les filles devaient rester chez la mère car tout se passait très bien, d'autant qu'elle était en train de sortir de ses ennuis de santé.

La tête sous l'eau

"Lui enlever ses filles aurait contribué à lui mettre la tête sous l'eau. Les services sociaux ont compris ce que nous allions faire. Ils ont prévenu mon ex-femme qui si elle ne respectait pas la décision du juge, cela tournerait mal. Un éducateur a même fait du zèle, il l'a surveillée. Quand ce n'était pas son jour, elle ne pouvait même pas les prendre à la maison pour manger le midi." Et la mère de famille, qui n'a pas supporté de ne plus voir ses deux enfants aussi régulièrement, a mis fin à ses jours. "Si je parle de tout ça aujourd'hui, c'est pour que cela n'arrive pas dans d'autres foyers. Cet homme qui se dit éducateur a outrepassé ses droits, il est allé trop loin. Avec la juge, ils sont responsables de ce qui est arrivé. Ils ont gagné, la mère de mes enfants respecte à la lettre les prescriptions. Elle est morte et mes filles n'ont plus de mère."

Le Département réservé

Les services sociaux du Département n'ont pas souhaité s'exprimer sur ce dossier qui touche de près l'avenir d'enfants mineurs. Ils n'ont pas plus commenté le rôle de l'éducateur. "Il est trop tard aujourd'hui, détaille Éric Guilhabert, pour revenir en arrière. Juridiquement, la juge a fait droit à notre demande, mais humainement, elle ne lui a donné aucune chance. Elle l'a enfoncée et lui a mis la tête sous l'eau. Personne ne l'a entendue, personne ne s'est préoccupé de sa santé."

Depuis quelques jours avec Christian, il cherche un moyen de porter l'affaire devant les tribunaux afin d'être certains que pareille chose n'arrive plus jamais.



19/09/2017
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi