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Enfant mort dans un lave-linge : les parents écroués

Enfant mort dans un lave-linge : les parents écroués

Un enfant de 3 ans est mort après avoir été placé dans un lave-linge mis en marche pour le punir d’une innocente bêtise, vendredi à Germigny-l’Evêque (Seine-et-Marne). Les parents ont été mis en examen et écroués dimanche soir.

Valentine Rousseau (avec Adrien Godet) |

Germigny-l’évêque (Seine-et-Marne), hier.Alice, voisine et amie du couple, tient une photo de Bastien à l’âge de 1 an.

Germigny-l’évêque (Seine-et-Marne), hier.Alice, voisine et amie du couple, tient une photo de Bastien à l’âge de 1 an. | (LP/VALENTINE ROUSSEAU.)

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Une chevelure d’ange blond et une bouille à croquer... Vendredi soir, à Germigny-l’Evêque (Seine-et-Marne), à 10 km de Meaux, Bastien, 3 ans, est décédé après avoir été placé nu dans le lave-linge par son père. Christophe Champenois a voulu « punir » son fils d’une bêtise commise à l’école.
Serait-ce d’avoir jeté dans les toilettes jeudi le dessin d’une camarade de classe qui lui a valu ce châtiment ?

Le père, âgé de 33 ans, met en route la machine à laver. Quand Charlène, la mère, récupère le petit dans ses bras, il est gelé. Elle court chez Alice, sa voisine et amie, racontant que Bastien est tombé dans l’escalier. « Je l’ai pris dans mes bras comme une poupée désarticulée, dit Alice, j’ai senti le dernier battement de son cœur. Charlène ne bougeait pas, elle était toute rouge, pétrifiée, elle ne comprenait pas qu’il était . »

Enfermé dans le placard ou placé sur le rebord de la fenêtre

Maud, la sœur de Bastien âgée de 5 ans, vient dire la vérité à Fidélio, le mari d’Alice. « Elle m’a dit que Bastien ne s’était pas réveillé en sortant de la machine. Quand Christophe a su que Maud avait parlé, il a voulu la frapper, je me suis interposé. La fillette a confié que ce n’était pas la première fois que son père mettait le petit dans la machine. Il enfermait parfois son fils deux heures dans le placard pour le punir. »

Fidélio dit désemparé : « Quand Bastien était bébé, il le mettait enveloppé dans une couverture sur le rebord de la fenêtre. Quand je voyais ça, je criais. » Dans l’appartement d’Alice et Fidélio, les parents et la sœur de Charlène sont présents, anéantis.

Des traces sur le visage de la mère

« Bastien n’était pas un enfant désiré, témoigne Evelyne, la mère de Charlène. Jusqu’à son accouchement, ma fille m’assurait qu’elle n’était pas enceinte. Le jour de la naissance, quand j’ai appelé Christophe, il buvait avec des copains et m’a dit qu’il ne voulait pas de cet enfant. Bastien était un souffre-douleur. Ma fille a sept frères et sœurs, elle était gentille, une mère poule. »

Mais Charlène, 25 ans, courbait l’échine, soumise à un mari sans travail. Elle ne se plaignait pas, mais marchait avec la même et unique paire de chaussures depuis quatre ans, acceptait la coupe ratée faite par un copain de Christophe soi-disant coiffeur. « Je sais qu’elle était battue, mais ne disait rien, rapporte sa soeur Christelle. Vendredi, elle avait des marques sur le visage, elle m’a dit qu’elle s’est pris une clé à mollette en dévissant un boulon, je lui ai répondu que la clé n’a pas cinq doigts. »

« Elle était adorable, je lui confiais mes enfants, je considérais les siens comme les miens », raconte Alice, qui assure que des éducatrices sont passées chez Charlène et Christophe, sans donner de suite.

Le père mis en examen pour meurtre

Le père de famille a été mis en examen pour «meurtre sur mineur de moins de 15 ans», selon une source judiciaire. La mère, elle, a été mise en examen pour «non-empêchement de commission d’un crime» et «non-assistance à personne en danger». Tous deux ont été écroués dimanche soir à Meaux.

L'homme «conteste les faits», ajoute cette même source, et argue que l'enfant est «tombé dans l'escalier». Des déclarations recueillies «le mettent cependant en cause» et les constatations médico-légales sont «compatibles avec le fait que l'enfant ait été mis dans la machine à laver» du domicile familial.

Une cellule de crise à l'école maternelle

A l'école de «la Pinède», à Germigny-l'Evêque, une cellule d'accompagnbement a été mise en place par Inspection d'Académie pour accueillir les enfants mais aussi les parents et les enseignants. Les ont toutefois repris normalement dans toutes les classes, selon le reporter du Parisien.fr qui s'est rendu sur place.

Les professeurs qui se sont réunis juste avant l'accueil des enfants ont en effet décidé unanimement d'assurer l'encadrement des élèves. 

LeParisien.fr

ou sont passé les services sociaux et  l'ase au nom  si doux de  protection de  l'enfance?



28/11/2011
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