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La jeune fugueuse retrouvée morte de froid près de chez elle

La jeune fugueuse retrouvée morte de froid près de chez elle

janvier 23, 2011 par lagazettedeputeaux

La jeune fugueuse retrouvée morte de froid près de chez elle

 

BOUJAN-SUR-LIBRON (HÉRAULT) DE NOTRE CORRESPONDANT, CLAUDE MASSONNET

Google Maps

Boujan est en état de choc. L’annonce de la découverte de M., une jeune fille de 17 ans retrouvée morte vendredi après-midi dans un recoin du jardin Méditerranéen, a figé dans le froid de l’hiver ce gros village pavillonnaire de trois mille habitants au nord de Béziers (Hérault). Le cadavre reposait au pied d’un banc dans la partie la moins fréquentée de ce jardin public.

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C’est une femme qui promenait son chien qui a fait la macabre découverte. Le médecin légiste n’a relevé aucune trace de coup ou de violence sur le corps. La jeune fille avait sur elle son portefeuille et son téléphone portable. Ses vêtements étaient en ordre. Selon les premières constatations, la mort pourrait remonter à la nuit précédente, à la suite d’un malaise sans doute causé par le froid.

L’adolescente est donc décédée à une centaine de mètres seulement de la maison familiale d’où elle avait fugué en fin de semaine dernière après une dispute avec ses parents. A priori, dans le village personne ne l’avait revu depuis. La police avait été saisie en début de semaine par les parents pour « disparition inquiétante ». Une géolocalisation grâce à son téléphone cellulaire avait permis de la situer dans le secteur couvert par le relais GSM planté sur les hauteurs de Boujan, mais sans précision supplémentaire.

« Pour le village tout entier, c’est une tragédie. Depuis l’annonce du drame ce matin, tous les jeunes sont bouleversés », raconte la buraliste du village qui avait reçu jeudi de la police municipale, comme tous les autres commerçants, une affiche « appel à témoin » illustrée avec deux photos de M. assortie d’une consigne de discrétion. « C’est une mort que l’on ne comprend pas. Il semble impensable qu’elle ait pu rester pendant plusieurs jours dans le jardin public. Ici, tout le monde la connaît et elle connaît tout le monde. Elle pouvait frapper à toutes les portes pour se faire héberger si elle était dehors dans le froid. Et elle a forcément dû recharger son iPhone quelque part pendant sa fugue », estime un de ses copains qui habite à deux pavillons de chez elle. « Juste avant de disparaître, elle avait prévu de sortir et de faire la fête avec ses copines. Elle était pleine de vie, très souriante. Elle était sportive, jouait au rugby et faisait partie des pompiers. Elle n’était pas du genre à se laisser mourir dans un coin », ajoute un autre jeune de Boujan, lui aussi bouleversé, qui décrit une fille solide, élancée qui travaillait dans une pizzeria à Béziers.

L’autopsie sera pratiquée lundi à l’Institut médico-légal de Montpellier. Elle permettra sans doute d’expliquer la mort de la jeune villageoise dans le froid d’une nuit de janvier, à quelques pas seulement de chez ses parents et de ses amis. 

Le Parisien



23/01/2011
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