"Massacre", "abattoir", "carnage". Depuis lundi matin, la presse italienne n'a pas de mots assez forts pour décrire le faits divers qui s'est déroulé dans le quartier de San Giovanni, à Rome. Là, au quatrième étage d'un immeuble, la police a découvert une véritable boucherie : les corps de deux enfants de 3 et 9 ans, tués à la hache, ainsi que celui de leur mère, Khadija El Fatkhani, pendue dans la salle de bains. Une fillette de cinq ans a, elle, été retrouvée blessée, mais vivante. Transportée à l'hôpital, elle se trouve toujours dans un état grave.
Le drame s'est déroulé au sein d'une famille d'émigrés marocains, apparemment sans histoires, et installée dans le quartier depuis dix ans. Tout a commencé le dimanche soir. Le père de famille, Idris, dort à poings fermés quand il sent un coup à l'abdomen. Sa femme vient de le poignarder. S'ensuit une violente dispute. Mais voyant que son épouse se calme peu à peu, il décide de partir à l'hôpital, en l'assurant qu'il ne la dénoncera pas.
"il y avait du sang partout"
Mais il finit par craquer et avouera tout aux docteurs. Alité, il tente d'appeler sa famille, mais personne ne répond. Le père envoie alors un ami sur place pour vérifier si tout va bien. Ce dernier trouvera la porte ouverte sur une scène de tuerie inimaginable. "Il y avait du sang partout", rapportent nos confrères italiens. C'est la venue de cet ami qui a pu sauver la fillette, qui respirait encore à l'arrivée des secours.
La hache, ainsi qu'un couteau, ont été retrouvés par les autorités, maculés de sang. La mère, une femme au foyer de 42 ans, souffrait selon certains journaux italiens, de dépression sévère. L'autopsie des trois corps, qui a commencé, pourrait en dire davantage sur ce macabre scénario.