En mai dernier, un bébé de quatre mois est décédé à l’hôpital de Clermont-Ferrand – Photo d’illustration
Une nourrice montluçonnaise vient d’être placée en détention provisoire par le juge d’instruction de Cusset. Elle est suspectée d’avoir commis des violences sur un bébé de quatre mois. L’autopsie a révélé que le nourrisson avait été secoué.
Que s’est-il passé le 28 mai dernier chez une nourrice de Montluçon ? C’est la question que se pose la justice. Ce jour-là, cette professionnelle agréée, âgée d’une quarantaine d’années, accueille chez elle un nourrisson de quatre mois, comme elle le fait depuis quelque temps déjà.
Transporté à Clermont en arrêt respiratoireDans la journée, elle appelle les secours pour les prévenir que l’enfant a fait un malaise. Le nourrisson, en arrêt respiratoire, est transféré vers le centre hospitalier de Clermont-Ferrand, où il est pris en charge par le service de réanimation. Il décède deux jours plus tard.
Une autopsie pratiquée sur le petit corps ainsi que les expertises médicales finissent par permettre de déterminer les circonstances exactes du décès : le bébé a été secoué.
Les parents de l’enfant, la nourrice, sa famille et différents proches de l’enfant sont entendus. Les expertises médicales permettant peu à peu d’affiner les causes et la chronologie des faits. Au terme de l’enquête menée par le SRPJ de Clermont-Ferrand, l’assistante maternelle a été placée en garde à vue, mercredi soir, à Montluçon.
Placée en détention provisoireA l’issue de son audition, elle a été présentée au juge d’instruction de Cusset, jeudi après-midi. Ce dernier a décidé de sa mise en examen pour « violences sur un mineur de 15 ans ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».
La nourrice a été placée en détention provisoire dans la foulée. « On ne peut pas trouver plus normal que ma cliente. Elle aime les enfants », retrace Siba Saddekni, son avocate, qui prévoit de faire appel. L’instruction, qui vient de débuter, devrait être longue. « L’affaire pourrait être jugée devant les assises », souligne Michel Pradillon, l’avocat des parents du nourrisson.
Gaëlle Chazal