Sa fille de 7 ans renverse deux verres d’eau, il la frappe à coups de ceinture et de câbles électriques
Le quadragénaire, dont les enfants ont été placés par les services sociaux, comparaîtra à nouveau en février 2018 pour des faits similaires.
« C‘est comme ça que j’ai été éduqué« , tente de se justifier le prévenu qui a grandi en Guinée. La direction de l’école toulonnaise fréquentée par l’enfant, blessée près d’un œil, a donné l’alerte. La mère de la victime ne s’est pas présentée au procès de son mari.
« Vous auriez pu lui crever l’œil« , souligne Claude Boulanger, président de la chambre des comparutions immédiates. Le prévenu s’en explique: « Le problème, c’est qu’elle a bougé. » L’examen médical de la fillette a mis au jour plusieurs ecchymoses, notamment sur les cuisses, mais aussi des troubles du langage.
« THÉNARDIER DES TEMPS MODERNES »
« Cette fillette, c’est Cosette et on a affaire à un Thénardier des temps modernes« , a dénoncé le procureur Ahmed Chafai. « Ce qui est alarmant, c’est que ses quatre enfants subissent les mêmes sévices, c’est inacceptable. » Et de requérir un placement en détention pour six mois et la déchéance des droits familiaux.
Les enfants de Sankoumba G., âgés de 2 à 13 ans, ont fini par être placés dans des foyers. Leur père a déjà été condamné en mars à trois mois avec sursis, et est convoqué devant le tribunal en février pour une autre scène de violence parentale. « Depuis qu’on m’a enlevé les enfants, j’ai compris que je devais changer de méthodes, je vois un juge des enfants« , affirme-t-il aujourd’hui.
Pour tenter de faire éviter la prison ferme à son client, Me Rémy Delmonte-Senes a retourné un argument lancé au prévenu par le président du tribunal: « Mieux vaut expliquer que frapper fort. » Et de poursuivre: « Il y a un travail [pédagogique] qui doit être continué et ce travail ne se fera pas en prison. Il faut qu’il y ait un suivi. »
Sankoumba G., agent de sécurité au chômage, a été condamné à quatre mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve, comprenant une obligation de soins psychologiques
source :http://www.varmatin.com/justice
A découvrir aussi
- Les enfants de D. de Ligonnès avaient été drogués
- Condrieu : il aurait tué sa femme avant de s'immoler par le feu
- Royaume-Uni : il tue le bébé de sa petite-amie avec une chaussure