Il était professeur, chercheur au CNRS, chevalier de la Légion d’honneur… Ce grand-père est aussi accusé d’avoir violé ou agressé sexuellement ses petits-enfants, des crimes qu’il a reconnus et dont il répondra à partir de ce mardi devant la cour d’assises du Val-de-Marne.
L’homme, professeur d’université à Lille, sera jugé à partir d’aujourd’hui à huis clos, à Créteil. Capture GMap
Il était professeur, chercheur au CNRS, chevalier de la Légion d’honneur… Ce grand-père est aussi accusé d’avoir violé ou agressé sexuellement ses petits-enfants, des crimes qu’il a reconnus et dont il répondra à partir d’aujourd’hui devant la cour d’assises du Val-de-Marne.
Cet homme de 89 ans encourt jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle, pour avoir violé une de ses petites-filles mineures, entre l’âge de sept et 14 ans, et agressé sexuellement deux autres de ses petits-enfants.
Zoophilie et sado masochisme
« En grande souffrance » selon l’examen psychologique réclamé par le parquet, la jeune femme violée n’a pas réussi à briser le silence avant ses 23 ans. Sa plainte a mis un terme à l’omerta familiale: l’enquête a révélé que le grand-père avait agressé sexuellement entre 1992 et 2005 plusieurs de ses petits-enfants mineurs, garçons et filles, les prenait en photo nus et détenait des images pédopornographiques, zoophiles et sado-masochistes.
Le retraité, qui assure ne plus avoir d’activité sexuelle depuis ses 70 ans, piégeait ses petits-enfants avec divers stratagèmes. Jeu de cartes pornographiques pour apprendre l’anatomie, photos dénudées sous prétexte de garder trace de l’évolution du corps, conseils sentimentaux douteux, il orientait les choses de façon à ce que ses crimes paraissent naturels aux enfants, et leur recommandait ensuite de se taire.
Verdict attendu jeudi
L’homme, professeur à l’université de Lille et médaille de bronze du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), a reconnu ses actes. Son expertise psychiatrique a révélé «des troubles du contrôle pulsionnel et une paraphilie pédophile».
Également colonel de réserve dans l’armée et chevalier de la Légion d’honneur, il aurait des années auparavant fait subir des attouchements à sa fille – des faits aujourd’hui prescrits. Le procès de trois jours doit se dérouler à huis clos, à la demande des victimes, avec un verdict attendu jeudi.