Un enfant de 11 ans retrouvé pendu
A nouveau, l'actualité se penche sur la détresse juvénile. Ces jeunes, que dis-je, ces enfants, qui, pour des raisons incomprises, décident de mettre un terme à leurs souffrances, de mettre un terme à leurs jours.
Ces enfants qui défraient autant qu'ils effraient la chronique des faits-divers, en se suicidant sans que personne ne sache réellement pourquoi, de si jeunes êtres qui décident de franchir ce pas irréversible vers le trépas.
Que se passe-t-il actuellement dans la tête de nos progénitures? Pourquoi nous, adultes, n'arrivons-nous pas à voir que nos enfants souffrent et n'ont plus le goût de vivre?
Mardi 8 février, pour la 3 ème fois depuis le début de l'année 2011, un enfant aurait décidé qu'il voulait mettre un terme à sa vie. C'est à Livry-Gargan, en Seine-Saint-Denis, que, cette fois-ci, le drame a eu lieu.
C'est aux alentours de 18h, lorsqu'elle est rentrée chze elle, que la maman de ce pauvre bambin a découvert son fils pendu dans sa chambre. Dans la soirée, selon des sources préfectorales, l'enfant aurait été placé en coma artificiel. Que s'est-il passé? Les premières hypothèses feraient état d'un acte désespéré en raison, selon la préfecture, des résultats scolaires de cet enfant unique qui aurait laissé un mot, mais rien n'est sûr.
A la mi-janvier, déjà, une fillette de 9 ans, diabétique chronique, s'était défénestrée chez elle près de Lyon. Laissant une lettre.
Fin janvier, c'est dans le Jura qu'un garçonnet de 11 ans effectuait, là encore, un acte irréparable en étant retrouvé pendu par ses parents.
3 enfants, 3 suicides, le tout en à peine 1 mois. Une année 2011 qui commence bien mal, et qui met clairement en évidence le malaise ressenti par ces enfants, non perceptible par des adultes ne les voyant pas grandir.
Pour Stéphane Clerget, pédopsychiatre interrogé par Le Figaro en Janvier, "les enfants qui se suicident, contrairement aux adolescents, le font rarement de manière impulsive. Ce sont souvent des enfants déprimés, qui ont une mauvaise estime d'eux-mêmes, qui se jugent négativement."
Des enfants le plus souvent livrés à eux-mêmes, mais pas toujours, n'agissant donc pas de manière impulsive, mais au contraire réfléchissant leur actes. Des enfants fragiles, que cela soit au niveau mental ou physique, se sentant dévalorisés, ou encore se dévalorisant eux-mêmes, et s'enfermant dans une détresse mentale irréversible.
Un suicide juvénile qui aujourd'hui fait la "Une" de l'actualité mais qui, malgré tout, reste "rare", bien qu'il n'existe aucun chiffre officiel à ce jour, du fait notamment qu'il est difficile de savoir si la mort d'un enfant est liée à un accident, ou encore à un véritable suicide.
Des enfants qui, n'ayant encore rien connu ou presque de la vie, ont déjà le sentiment de ne plus rien n'attendre de cette dernière, et préfèrent mettre un terme à une souffrance devenue insupportable pour eux.
Note de la rédaction
Contactée mercredi à la mi-journée par Le Post, la préfecture de Bobigny nous fait part de la mort de cet enfant : "Il a été admis hier à l'hôpital dans un état critique et est décédé ce matin à 10h15" nous dit-on, confirmant l'information de BFM TV.
Interrogée sur ce mot que l'enfant aurait laissé et qui évoquerait des difficultés à l'école, la préfecture nous répond "ne pas avoir de précisions sur ce mot", mais déclare que "pour l'instant, un lien avec les résultats scolaires de l'enfant n'est pas établi, dans la mesure où ces résultats étaient bons."
Mardi, toujours selon la préfecture, ni les professeurs ni les camarades de cet élève de 6ème en classe sport-études à Livry n'avaient remarqué "aucun signe avant-coureur" permettant de mettre en évidence la détresse de l'enfant.
Le commissariat de Livry-Gargan est chargé de l'enquête.
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