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La mère infanticide mise en examen pour le meurtre de ses huit bébés

Le père a été remis en liberté : il n'a jamais su que «sa femme était enceinte ni qu'elle s'était débarrassée des enfants», a indiqué le procureur de Douai (Nord).

 
29.07.2010
 
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Video : AUDIO. Les voisins sont effondrés
 
 
 
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Dominique Cottrez, la mère de huit nouveau-nés retrouvés morts à Villers-au-Tertre (Nord), a été mise en examen ce jeudi par un juge d'instruction de Douai, pour «homicides volontaires de mineurs de moins de 15 ans». Agée de 47 ans, cette aide-soignante a été écrouée. Elle encourt ainsi la réclusion à perpétuité. «Une affaire hors-normes compte tenu du nombre important de nouveau-nés», a souligné le procureur de Douai, Eric Vaillant. Selon le magistrat, la mère n'a pas invoqué le déni de grossesse durant sa garde à vue, affirmant qu'elle se savait chaque fois, enceinte. Mme Cottrez a reconnu avoir «volontairement étouffé les nouveau-nés à la naissance», a-t-il précisé. Le mari de la mère infanticide, Pierre-Marie, 45 ans, a été remis en liberté. Il n'a pas été mis en examen pour «non dénonciation de crimes et recels de cadavres», comme l'avait requis le parquet. Il a été entendu en qualité de témoin assisté avant d'être laissé libre. Ce charpentier de métier, a indiqué aux enquêteurs «n'avoir jamais su que sa femme était enceinte ni qu'elle s'était débarrassée des enfants», a indiqué le procureur. Son épouse l'avait auparavant assuré aux enquêteurs. Elle ne voulait plus voir de médecin Après la naissance des deux filles du couple, aujourd'hui âgées d'une vingtaine d'années, Dominique Cottrez «ne voulait plus d'enfant», selon le magistrat. Son premier accouchement s'étant «mal passé du fait de sa forte corpulence», elle ne voulait plus voir de médecin, pas même pour obtenir un moyen de contraception. Des expertises devront être ordonnées pour connaître son degré de responsabilité pénale. Elle a d'ores et déjà exprimé des regrets et a assuré qu'il n'y avait «pas d'autre cadavre caché».   Aucune trace de coups Les corps des enfants, nés entre 1989 et 2006/2007, ne présentent aucune trace de coups, selon les premiers résultats d'autopsies. Samedi, les nouveaux propriétaires d'une maison, qui appartenait auparavant aux parents de Dominique Cottrez, avaient fait la première découverte macabre dans leur jardin. Alors qu'ils s'apprêtaient à replanter un arbre, ils sont tombés sur les ossements de deux nouveau-nés dans des sacs plastique enfouis sous terre. Sous le choc, ils ont aussitôt alerté la gendarmerie. Les enquêteurs, aidés de cinq chiens et deux maîtres-chien, ont ensuite mené des recherches dans la maison des parents présumés, située un peu plus loin, où ils ont retrouvé six nouveaux cadavres dans le garage. Sur les indications de Dominique Cottrez lors de sa garde à vue. «Si on peut faire quelques choses pour les aider...» Dans le village de Villers-au-Tertre, sonné, on loue la disponibilité de Pierre-Marie Cottrez, investi dans la vie de la commune de 650 habitants et jamais avare de son temps pour les autres. Il faisait partie du conseil municipal. Sa femme est présentée comme plus réservée, mais peu de gens la condamnent. Gabriel Dewalle, un voisin qui les connaît de longue date, a assuré au Parisien.fr que «si on peut faire quelques choses pour les aider, on le fera, notamment pour protéger les enfants et les petits-enfants». AUDIO. Un voisin : «On a envie de pleurer» Jeudi matin, le curé de Fressain, l'abbé Robert Meignotte, a disposé huit petites bougies devant le portail de la maison où six des huit dépouilles ont été retrouvées. «Je suis très ému, je baptise cinq enfants tous les dimanche dans les 17 villages de la paroisse. On ne jette pas des enfants comme ça dans des sacs poubelle. On ne comprend pas», a expliqué l'abbé aux journalistes.


Leparisien.fr avec A



19/06/2011
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