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Encadrement militaire éducatif... L'opinion d'une Vice-Présidente du Tribunal de Grande Instance de Paris...

Encadrement militaire éducatif... L'opinion d'une Vice-Présidente du Tribunal de Grande Instance de Paris...



Encadrement militaire éducatif... L'opinion d'une Vice-Présidente du Tribunal de Grande Instance de Paris...
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C'est cela qu'on veut?

http://www.lepost.fr/article/2009/03/17/1460713_spot-unicef-justice-des-mineurs.html

jack_lang_200x142.jpgDepuis cinq ans, Ségolène Royal propose sans relâche des solutions concrètes et efficaces pour lutter contre l’insécurité. Elle est ainsi à l’initiative d’une mesure destinée à apporter une réponse ferme mais éducative à la délinquance des mineurs : l'encadrement militaire éducatif.

La délinquance des mineurs connait une forte augmentation depuis 2007. Le nombre des incarcérations de mineurs s’est accru et dans le même temps, on relève une multiplication des incidents dans les établissements pénitentiaires recevant des mineurs, preuve que la prison n’est pas une solution mais que l’absence d’alternative crédible mène à l’impasse.

Le gouvernement s’est appliqué à détruire les outils existants : la carence organisée des personnels de la Protection Judiciaire de la Jeunesses (PJJ) a pour conséquence l’allongement des délais de mise en œuvre des mesures ordonnées par les juges. Or, seule une réponse pénale rapide aux actes de délinquance permet de donner une valeur éducative à la sanction et d’éviter la récidive.

La proposition de Ségolène Royal s’inscrit dans la continuité de son action. Déjà, en 2007, elle avait préconisé l’encadrement militaire des délinquants en appelant à l’ouverture d’établissements publics d’insertion.

Contrairement à ce que prétend le député UMP Eric Ciotti, cette mesure n’impose pas le vote d’une nouvelle loi. L’ordonnance du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante permet au juge des enfants, dans tous les cas, de placer un mineur dans un établissement agréé par le Conseil Général ou la PJJ et même de le confier à une toute personne digne de confiance.

C’est sur la base de ce texte qu’avait été mis en place, en 1986, le dispositif « JET JUNIOR» (Jeunes en équipes de travail) sous la supervision de l’amiral Christian Brac de La Perrière. A l’époque, cette mesure, à laquelle j’ai personnellement travaillé en tant que magistrate à la Chancellerie, avait suscité un consensus, notamment à droite. Elle était porteuse d’espoirs si elle n’avait été supprimée dans les années 2002-2003 par un certain Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur. Comme en matière de police de proximité, la droite a fait disparaitre les solutions mises en place avec succès par la gauche.

Aujourd’hui la Défense Nationale dispose de 21 établissements publics d’insertion qui accueillent des jeunes volontaires, âgés de 18 à 21 ans, sans qualification et en échec scolaire, pour un séjour compris entre 8 et 24 mois .

Ségolène Royal propose de mobiliser ce savoir faire de la Défense Nationale pour remettre les mineurs délinquants sur de bons rails : « il faut une remise à niveau scolaire, l’apprentissage d’un métier, l’obtention du permis de conduire, une formation aux règles du vivre ensemble, aux droits et devoirs dans une République et la participation à des chantiers humanitaires ». On est loin de la caricature à laquelle certains veulent renvoyer l’initiative innovante de Ségolène Royal !

Ségolène Royal demande parallèlement au gouvernement « un moratoire sur la fermeture des régiments » car on ne peut à la fois préconiser un encadrement militaire des délinquants et continuer à fermer des casernes.

Béatrice Patrie, Vice-présidente du Tribunal de Grande Instance de Paris
Adhérer à Désirs d'avenir en cliquant ICI

Blog : http://www.leblogdesegoleneroyal.fr

Compte Facebook: http://www.facebook.com/segoleneroyal

Compte twitter: http://twitter.com/royalsegolene

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Je me permets d'ajouter que ce que veut éviter Ségolène Royal par sa proposition, c'est l'envoi en prison de jeunes gens qui en sortent PLUS VIOLENTS encore qu'avant d'y entrer.

J'invite, au sujet des prisons françaises, tous ceux qui ont récemment hurlé contre la proposition de Ségolène Royal -pour des raisons politiciennes et sans avoir pris soin de LIRE les interventions COMPLETES de Ségolène Royal sur ce sujet- de visiter, directement ou par le biais d'Internet, les prisons de notre pays. Ceux-là, qui semblent se préoccuper de notre jeunsesse, réviseront sans aucun doûte leur avis quand ils auront constaté l'état de nos geôles et dans quel ENFER on jette des adolescents: on y apprend à voler, parfois à tuer. La drogue y circule "facilement". Ce sont dans la plupart des cas des lieux d'une dangerosité extrême, des "écoles du crime". En aucun cas les lieux de réinsertion pour des adolescents déja violents à l'extérieur.

Je trouve pour le moins curieux que la quasi totalité des critiques, qu'ils soient de gauche ou de droite, n'aient à ma connaissance RIEN proposé en face de l'idée de Ségolène Royal. J'en tire la conclusion qu'ils approuvent l'existant, c'est à dire la situation catastrophique récurrente dans laquelle l'institution judiciaire, parce qu'elle n'a pas d'alternative, se trouve dans l'obligation de confiner une partie de notre jeunesse.

Attention... Danger!...

Enfin, et plus personnellement, enseignant en collège (le même!) depuis 28 ans, j'aime les jeunes, mes élèves, ma passion. J'ai TOUJOURS, vous entendez et lisez bien, TOUJOURS constaté que les élèves les plus "durs", les plus insolents, les plus agités, les plus violents verbalement ou physiquement, étaient ceux qui réclamaient le plus de limites et de repères.

Détail amusant: un pourcentage non négligeable de ces élèves-là (souvent très attachants malgré leurs défauts) sont aujourd'hui policiers, gendarmes, douaniers ou pompiers...

Christophe

PS: à voir cette vidéo de l'UNICEF:



C'est cela qu'on veut?

http://www.lepost.fr/article/2009/03/17/1460713_spot-unicef-justice-des-mineurs.html

Depuis cinq ans, Ségolène Royal propose sans relâche des solutions concrètes et efficaces pour lutter contre l’insécurité. Elle est ainsi à l’initiative d’une mesure destinée à apporter une réponse ferme mais éducative à la délinquance des mineurs : l'encadrement militaire éducatif.

La délinquance des mineurs connait une forte augmentation depuis 2007. Le nombre des incarcérations de mineurs s’est accru et dans le même temps, on relève une multiplication des incidents dans les établissements pénitentiaires recevant des mineurs, preuve que la prison n’est pas une solution mais que l’absence d’alternative crédible mène à l’impasse.

Le gouvernement s’est appliqué à détruire les outils existants : la carence organisée des personnels de la Protection Judiciaire de la Jeunesses (PJJ) a pour conséquence l’allongement des délais de mise en œuvre des mesures ordonnées par les juges. Or, seule une réponse pénale rapide aux actes de délinquance permet de donner une valeur éducative à la sanction et d’éviter la récidive.

La proposition de Ségolène Royal s’inscrit dans la continuité de son action. Déjà, en 2007, elle avait préconisé l’encadrement militaire des délinquants en appelant à l’ouverture d’établissements publics d’insertion.

Contrairement à ce que prétend le député UMP Eric Ciotti, cette mesure n’impose pas le vote d’une nouvelle loi. L’ordonnance du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante permet au juge des enfants, dans tous les cas, de placer un mineur dans un établissement agréé par le Conseil Général ou la PJJ et même de le confier à une toute personne digne de confiance.

C’est sur la base de ce texte qu’avait été mis en place, en 1986, le dispositif « JET JUNIOR» (Jeunes en équipes de travail) sous la supervision de l’amiral Christian Brac de La Perrière. A l’époque, cette mesure, à laquelle j’ai personnellement travaillé en tant que magistrate à la Chancellerie, avait suscité un consensus, notamment à droite. Elle était porteuse d’espoirs si elle n’avait été supprimée dans les années 2002-2003 par un certain Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur. Comme en matière de police de proximité, la droite a fait disparaitre les solutions mises en place avec succès par la gauche.

Aujourd’hui la Défense Nationale dispose de 21 établissements publics d’insertion qui accueillent des jeunes volontaires, âgés de 18 à 21 ans, sans qualification et en échec scolaire, pour un séjour compris entre 8 et 24 mois .

Ségolène Royal propose de mobiliser ce savoir faire de la Défense Nationale pour remettre les mineurs délinquants sur de bons rails : « il faut une remise à niveau scolaire, l’apprentissage d’un métier, l’obtention du permis de conduire, une formation aux règles du vivre ensemble, aux droits et devoirs dans une République et la participation à des chantiers humanitaires ». On est loin de la caricature à laquelle certains veulent renvoyer l’initiative innovante de Ségolène Royal !

Ségolène Royal demande parallèlement au gouvernement « un moratoire sur la fermeture des régiments » car on ne peut à la fois préconiser un encadrement militaire des délinquants et continuer à fermer des casernes.

Béatrice Patrie, Vice-présidente du Tribunal de Grande Instance de Paris
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03/08/2011
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