Il n’y a pas si longtemps la psychiatrie mesurait l’intelligence des gens aux bosses que ceux-ci avaient sur le crâne. Eh bien nous voyons dans cet article que visiblement ils n’ont rien changé dans leur manière de faire sauf que le système est plus évolué.
Vous allez voir que dans peu de temps ils vont sortir de leurs chapeaux comme par hasard… un médicament-miracle qu’ils avaient oublié au fond d’un tiroir.
Ce qui me plaît avec la psychiatrie, c’est qu’elle nous prend vraiment tous pour des idiots, mais le sommes-nous ? Dites-moi !
Le Webmaster
Comportement suicidaire de seniors : associé à l’atrophie d’une petite zone cérébrale
La modification d’une zone cérébrale serait elle à l’origine de comportements suicidaires ? Pour la première fois, une étude coordonnée par Sylvaine Artero, chargée de recherche à l’Inserm, établit un lien entre l’atrophie d’une petite zone cérébrale qui relie les deux hémisphères cérébraux et les comportements suicidaires. Les mesures cérébrales obtenues grâce à l’imagerie par résonance magnétique (IRM), chez trois groupes de sujets âgés de 65 ans et plus, ont révélé que cette zone était significativement plus petite chez les personnes ayant déjà fait au moins une tentative de suicide. Pour autant, à ce stade, les chercheurs ne peuvent affirmer qu’il s’agit d’un lien de cause à effet.
Depuis quelques années, les chercheurs en psychiatrie s’attachent à mettre en évidence des anomalies cérébrales (structurales ou fonctionnelles) associées à une vulnérabilité aux comportements suicidaires et cela indépendamment des autres troubles psychiatriques co-existants.
Le corps calleux (CC), la principale commissure reliant les hémisphères cérébraux, est constitué de nombreuses fibres nerveuses et possède un rôle pivot dans l’intégration des informations et leur traitement. Cette zone a fait l’objet de plusieurs études montrant des liens entre des anomalies structurales du CC et des pathologies neuropsychiatriques (maladies neurodégénératives, autisme, schizophrénie, troubles bipolaires…) sans que le lien de cause à effet ne soit démontré.
Sylvaine Artero, chargée de recherche à l’Inserm, en collaboration avec des chercheurs australiens, vient de mettre en évidence pour la première fois un lien entre une atrophie de la partie postérieure du corps calleux (CC) et les comportements suicidaires.
Pour parvenir à ce résultat, l’équipe de scientifiques a comparé les mesures du CC de 435 sujets âgés de 65 ans et plus issus de la cohorte ESPRIT (recrutés de 1999 à 2001). Les chercheurs ont répartis les personnes en trois groupes suivant leur profil : les sujets ayant déjà fait au moins une tentative de suicide (21 personnes) ; les sujets dépressifs mais n’ayant jamais fait de tentative de suicide (180 personnes) ; et les sujets ni dépressifs, ni suicidants* (234 personnes).
Ils ont ensuite démontré, grâce à l’imagerie par résonance magnétique (IRM), que la partie postérieure du CC était significativement plus petite chez les suicidants (219,5 mm2) par rapport aux témoins sains (249,5 mm2) mais aussi aux témoins dépressifs (245,5 mm2).
Cette étude démontre l’existence d’anomalies structurales du corps calleux associées aux comportements suicidaires chez des sujets âgés, concluent les chercheurs. Cependant, les auteurs mettent en garde quant à la signification de cette association : « La relation de cause à effet entre une atrophie du CC et la survenue de comportements suicidaires reste encore à être confirmée par la mise en évidence des mécanismes cellulaires impliqués dans cette relation » précise toutefois Sylvaine Artero.
En s’appuyant sur de précédentes études, les chercheurs émettent l’hypothèse d’un rôle possible du CC dans les mécanismes fonctionnels entrainant des conduites suicidaires. « L’atrophie du corps calleux pourrait contribuer à une connectivité inter-hémisphérique anormale et conduire à des dysfonctionnements des régions cérébrales impliquées dans les mécanismes des troubles de l’humeur incluant des anomalies cognitives comme des déficits dans la résolution de problèmes » suggère encore Sylvaine Artero.
L’équipe envisage de généraliser ce premier résultat, notamment par l’étude de la taille du CC de sujets plus jeunes. Pour les chercheurs, la confirmation de cette observation structurale dans d’autres populations désignerait le CC comme un des biomarqueurs potentiels de la vulnérabilité aux conduites suicidaires et ouvrirait la voie à de nouvelles études qui porteraient sur les mécanismes physiopathologiques.
Les résultats de cette étude sont disponibles sur le site internet de la revue Biological psychiatry depuis le 2 mai 2011.