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Le couple aurait affamé et privé de soins ses deux enfants

Le couple aurait affamé et privé de soins ses deux enfants

Lorsque les services sociaux sont intervenus, l’un des deux garçonnets, âgé de 34 mois, ne pesait que 8 kg. Devant les juges, les parents ont affirmé qu’ils ne s’étaient rendu compte de rien. Deux ans de prison ferme ont été requis. Délibéré au 21 février.

 

L’alerte a été donnée grâce une photo de l’aîné de ces deux garçonnets, âgés de 34 et 22 mois, prise par leur grande sœur, la fille aînée du père des deux enfants, issue d’une précédente union. Cette photo a été envoyée à des proches par la jeune fille. L’un d’eux a alors décidé de se rendre à la gendarmerie pour donner l’alerte.

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Sur la photo, on voyait l’enfant, dénudé et squelettique. Les services sociaux interviennent. L’enfant ne pesait que 8 kg, «le poids d’un bébé de six mois», fera remarquer le procureur de la République. Les deux enfants sont placés en pouponnière par les services sociaux. Ils ne parlent pas. Ils ne jouent pas entre eux. Et ils «entrent en transe» dès qu’ils voient de la nourriture. Les deux parents, un couple de 46 et 29 ans, est interpellé. puis poursuivi pour privation de soins et de nourriture envers leurs deux enfants. A la barre du tribunal correctionnel, tous deux ont soutenu ne s’être rendu compte de rien. Ils ont aussi prétendu que leur médecin traitant ne les avait pas alertés, qu’il leur semblait que les enfants s’alimentaient correctement. Ils ont reconnu de mauvais traitements mais, étrangement, ni le manque de soins, ni les privations de nourriture.

«On ne comprend pas bien ce qu’ils reconnaissent», s’est indigné le procureur de la République, tandis que Me Malika Chmani, au nom des deux enfants, lançait : «Quand on voit ces photos, on n’a pas l’impression d’être en France, plutôt en Somalie, dans un état du Tiers-Monde». Et le procureur d’insister : «Il s’agit d’une maltraitance d’une cruauté inouïe, qui aurait pu coûter la vie à ces deux enfants». Elle réclamait une peine de trois ans de prison, dont un an avec sursis et mise à l’épreuve pendant trois ans. Une peine assortie d’une obligation de soins et d’indemniser les deux petites victimes : «Il faut les frapper au porte-monnaie. Ils n’étaient pas riches, mais ils avaient un revenu fixe. Et largement de quoi nourrir leurs enfants», a estimé le magistrat. L’avocate du couple a notamment réclamé un supplément d’enquête, et notamment des expertises psychiatriques des deux parents. Reste que depuis leur placement, les deux garçonnets vont beaucoup mieux. Ils ont repris du poids, à une vitesse record. Leur croissance interrompue a repris. Ils parviennent même peu à peu à maîtriser leurs pulsions face à la nourriture. «Une évolution fulgurante», selon les personnels qui les entourent. Par contre, quand ils voient leurs parents, tous des deux mois, «ils rentrent tous les deux dans un état de stress extrême» que l’on peine à apaiser. Enfin, une dernière question a été soulevée, celle de l’action des services sociaux, qui avaient retiré à ces deux parents leurs enfants nés d’unions précédentes. Sans se préoccuper des deux petits derniers.



13/01/2017
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