Thierry Darantière assouvissait ses pulsions à l’étranger où il assurait des missions humanitaires. Il comparaît devant la cour d’assises des Yvelines à partir de ce lundi.
C’est un directeur maison de retraite, un humanitaire très croyant qui comparaît à partir de ce lundi devant la cour d’assises des Yvelines pour des viols commis sur 66 enfants au Sri Lanka, en Tunisie et en Egypte entre 2002 et 2011.
L’enquête commence en février 2011 lorsque le FBI (fédéral bureau of investigation) débusque Thierry Darantière, aujourd’hui âgé de 52 ans, lors de ses activités de lutte contre la pédopornographie. Les policiers américains interceptent une vidéo et 130 photographies montrant des rapports sexuels entre des jeunes garçons d’origine indienne et un homme d’environ 40 ans. Cet homme n’est autre que le directeur de la maison de retraite Notre-Dame au Pecq. Depuis le tsunami qui a dévasté le Sri Lanka, il assure des missions humanitaires dans ce pays pour le compte de l’association bretonne « Aidons le Sri Lanka ». Les investigations montrent qu’il a séjourné à 21 reprises dans ce pays, officiellement pour remettre des écoles en état ou soigner des enfants…
strong>66 enfants abusésIl est interpellé en mai 2012 par la police française. La perquisition menée à son domicile permet de découvrir une quinzaine de disques durs, trois ordinateurs portables, deux appareils photo, un caméscope… Ils renferment des milliers d’images pédopornographiques téléchargées par le suspect et d’autres qu’il a réalisées lors de ses activités de tourisme sexuel auprès d’enfants prostitués, âgés de 8 à 16 ans. On le voit avoir des rapports complets avec les enfants, ces vidéos insoutenables durent parfois plus d’une heure.
Lors des premières auditions, il a reconnu avoir eu recours à la prostitution enfantine depuis 1980, en Egypte en Tunisie et au Sri Lanka. Il explique qu’il rencontrait les jeunes garçons sur la plage ou à la faveur d’une promenade à moto. En revanche, le quinquagénaire nie avoir fait preuve de violence pour les contraindre à satisfaire ses désirs. Ce qui signifie pour lui qu’il ne les frappait pas et ne les attachait pas.
Plus tard, il reconnaîtra avoir eu des relations sexuelles avec des mineurs rencontrés dans le cadre de ses activités pour l’association humanitaire.
Il s’était surtout attaché les services d’un rabatteur, Nalaka, qu’il avait aidé financièrement pour l’achat d’un mini-van et la mise en place d’une boutique multimédia. Cet homme de 32 ans lui avait fourni une chambre et 18 garçons qui recevaient en échange de rapports sexuels, une boisson, de la nourriture, des chaussures et quelques euros.
Le directeur de la maison de retraite assure qu’il se rend compte d’avoir fait du mal aux enfants. Il se décrit comme « bisexuel à tendance pédophile et se dit malade, victime de pulsions et être deux personnes différentes en France et à l’étranger ». Les expertises psychiatriques n’ont pas décelé de maladie mentale. Le verdict est attendu le 23 juin.
Le Parisien