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Alors que les campagnes électorales font rage aux Etats-Unis, le camp républicain, et en particulier son aile la plus droitière, accumule les dérapages sur le viol et l’avortement. Deux candidats ont ainsi provoqué ces derniers jours un tollé national en exprimant des opinions jugées scandaleuses par de nombreux américains, comme l’explique Le Huffington Post.

“Pour un père, c’est la même chose”

Hier, Tom Smith, candidat républicain au Sénat de l’Etat de Pennsylvanie a comparé l’enfant né d’un viol à une naissance hors mariage, lors d’une conférence au Club de la Presse de l’état. Interrogé par une journaliste sur la réaction qu’il aurait si sa fille ou petite-fille tombait enceinte après un viol, Smith a assuré qu’il avait “vécu quelque chose de similaire” dans sa famille, et qu’heureusement, la femme concernée avait “choisi la vie et je la salue pour cette décision. Elle connaissait ma façon de voir, mais heureusement pour moi, je n’ai pas eu à…”.

Précisant à la fin de sa réponse que la situation “n’était pas un viol”, un jouranliste lui a demandé de préciser la nature de la situation décrite. Tom Smith a répondu qu”il s’agissait de la “naissance d’un enfant hors mariage”, et précisé pour l’assistance : “Mettez-vous à la place d’un père. C’est la même chose”.

Face aux nombreuses critiques qui ont suivi la déclaration, la porte-parole de Smith, Megan Piwowar, a déclaré que la grossesse hors mariage “n’était pas celle de la fille” du candidat. Dans un communiqué, la porte-parole précise que “Bien que ses réponses à certaines des questions (…) ont pu paraître maladroites, à aucun moment il n’a fait la comparaison que certains ont déduit de ses mots” (grossesses hors mariage et viol). (Suite de l’article après la vidéo)

Voir l’interview (en Anglais) :

Déjà un précédent

Cette situation est d’autant plus dérangeante pour le Parti Républicain que Tom Smith avait violemment parti contre un autre candidat de son camp, Todd Akin, qui se présente au Sénat dans le Missouri. Lors d’une interview télévisée, Akin a été interrogé sur sa position sur l’avortement en cas de viol. Ce dernier a répondu que “s’il s’agit d’un ‘vrai’ viol, le corps de la femme a des moyens d’essayer d’empêcher le processus. Mais disons que cela n’a pas fonctionné. Je pense qu’il devrait y avoir une punition, mais le violeur devrait être puni, pas l’enfant”.

Akin n’a donné aucune référence médicale précise, et la notion de “‘vrai’ viol” devrait être synonyme, comme l’explique l’hebdomadaire américain The New Yorker, à des viols avec violence.

Voir l’interview (en Anglais) :