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Menace de mort et doigt d'honneur au tribunal

Menace de mort   et doigt d'honneur au tribunal

 

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Justice - Preignan (32) - Preignan/Condom

Le jeune homme a été condamné à 4 ans de prison, dont un avec sursis/Photo DDM archives                                                   
                            Le jeune homme a été condamné à 4 ans de prison, dont un avec sursis/Photo DDM archives                                                    
            

Le signe est clair : un doigt sur la gorge de gauche à droite, tout en regardant fixement la personne visée. Plus tard, le même, autrement dit le prévenu, adressera un doigt d'honneur en direction de la même personne, celle qui a été sa victime, ce 9 octobre à Condom.

Raphaël C. est âgé de 19 ans à peine, il joue le caïd, tête haute, buste droit. à la présidente, il explique fumer du cannabis, consommation qu'il finance par «les moyens habituels», dit-il. «Vous réalisez que vous tendez le bâton pour vous faire battre ?», questionne la présidente. «J'en ai rien à foutre», répond-il.

L'homme est connu des services judiciaires. Natif du Brésil où il a vécu jusqu'à 11 ans, il a ensuite été adopté par un couple de Françaises. à peine deux ans plus tard, il quitte cette cellule familiale. Et ensuite ? «Foyer, prison, CEF (centre éducatif fermé, NDLR), prison, travail, prison…», répond-il. L'homme a été condamné quatre fois… pour 17 infractions.

Cette fois, il est devant le tribunal pour sept infractions. Selon la version retenue par le tribunal, le jeune homme, accueilli dans le cadre d'un sursis avec mise à l'épreuve aux Haras de Preignan, agresse le patron avec un couteau. Après «des mois de travail sans souci», assure son avocate, Me Haramburu. Il se rend ensuite à Condom, où, quelques jours plus tard, il parvient à se faire héberger chez M.D… qu'il agresse à son tour. «Il m'a insulté, assure le prévenu. Quand quelqu'un m'insulte, je lui mets une bonne tannée.» M.D, devant le tribunal, indique : «C'est une personne qui n'a peur de rien. Je ne dors plus, Madame. Je vis la peur en permanence.» Une fois arrêté, Raphaël C. profère des menaces de mort à l'encontre d'un gendarme. Et les maintient à l'audience.

Son avocate tente : «Il est loin d'être bête. Son seul problème, c'est qu'il n'arrive pas à canaliser ses impulsions face à ce qu'il perçoit comme des injustices.»

Le jeune homme est condamné à quatre ans d'emprisonnement dont un avec sursis. Après trois ans, il ne reviendra pas en prison s'il travaille ou suit une formation, n'a pas de relation avec les victimes, et les indemnise. Il interrompt la présidente : «Je préfère faire quatre ans entiers plutôt que le sursis. C'est possible, ça ?»



14/11/2014
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