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Pour une réforme de l’ASE qui respecte, enfin, les familles

Pour une réforme de l’ASE qui respecte, enfin, les familles

Pour une réforme de l’ASE qui respecte, enfin, les familles

Lecouperet_1
Deux députés viennent de donner leur avis sur la protection de l’enfance et leur volonté de changer les choses. On ne peut être que d’accord sur cette volonté. Malheureusement, ils précisent aussitôt que dans 95% des cas, tout va très bien. Et ne développent leur argumentaire que sur les 5% des cas les plus graves.

“Partant de l’analyse de situations réelles, la mission a découvert que si, dans 95 % des cas, les mécanismes de soutien familial et social jouaient pleinement leur rôle ils se révélaient souvent inadaptés dans les situations les plus graves, celles où les familles maltraitantes construisent de véritables “stratégies d’évitement” des services sociaux.”

Là on peu se demander pour qui roulent-ils ?.
Car, si 5% des cas les plus graves nécessitent d’avoir une approche de vigilance. Pour la grande majorité des cas, le passage de l’aide sociale à l’enfance dans la vie d’une famille c’est:

-un enfant qui est pris par l’ASE sans qu’aucune explication n’ait lieu avec la famille ;
-le dossier de l’ASE est totalement caché à la famille, qui ne le découvre que quelques années plus tard quand la justice veut bien le transmettre ;
-que l’ASE ne veut entendre que la mère. Elle écoute poliment la famille mais ne l’ entend pas.
-la justice, qui fait totalement confiance en l’ASE, se contente de suivre les avis de cette dernière.

au final :
-le code civil qui, en son article 375-3 précise que l’ASE arrive en dernier recours quand se présente un cas difficile, n’est pas respecté. Si cela était, le placement, s’il est justifié, devrait se faire en premier lieu dans la famille (par exemple en le confiant aux grands-parents)
-la séparation entre l’enfant et sa famille crée plus de dégâts qu’elle n’en résout puisque dans le cas où aucune preuve d’actions négatives vis-à-vis de l’enfant n’a été retenu, on fait payer à cette famille des dommages pour des actes qu’elle n’a pas effectués.
-l’enfant se retrouve à ne pas comprendre la raison de cette séparation, ce qui aboutira certainement a des difficultés probables dans son développement futur.
-la situation de placement d’un enfant qui devrait être considéré comme une condamnation grave, au même titre que la prison, est traitée bizarrement comme allant de soi, presque naturelle, par les services sociaux.

NON, Mme Pecresse et M.Bloche, la situation que vous décrivez ne reprend pas la réalité de la situation de 95% des enfants placés et de leurs familles.

NON, Mme et M. les députés de la République, les “mécanismes de soutien familial et social” ne jouent pas “pleinement leur rôle” dans 95% des cas.

ALORS, au lieu de vous faire la courroie de transmission de l’Aide Sociale à l’Enfance, ne croyez-vous pas qu’il serait temps de faire un AUDIT de l’ASE et de connaître précisément de ces 105 000 enfants placés et d’entendre ENFIN les familles.

QUE d’abord les intervenants respectent le code civil, mais surtout les familles avant que d’envisager un changement législatif qui aurait pour conséquence de renforcer encore plus les services sociaux.
Les familles ne pourront que vous en être reconnaissants.



10/06/2011
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