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réflexion sur la magistrature sur la magistrature

Il convient que les lois dans la période de la société cultivée soient écrites dans des codes immuables et non pas comprises uniquement dans les us et coutumes incertains, à l'interprétation arbitraire. Il faut aussi que les lois soient claires, générales, brèves, précises et ne soient pas sujettes à l'interprétation de magistrats tatillons.

 

Les magistrats chargés de veiller sur l'ordre public tels que le lieutenant criminel, le lieutenant civil, le lieutenant de police, et tant d'autres, finissent presque toujours par avoir une opinion horrible de la société. Ils croient connaître les hommes et n'en connaissent que le rebut. On ne juge pas d'une ville par ses égouts et d'une maison par ses latrines. La plupart de ces magistrats me rappellent toujours le collège où les correcteurs ont une cabane auprès des commodités, et n'en sortent que pour donner le fouet.

Les bons magistrats vivent pour servir leur pays ; les mauvais le servent pour vivre.

La robe rouge du juge remplacerait-elle la blouse grise du maître ? En d'autres termes, les acteurs de la communauté éducative manifesteraient-ils une propension exacerbée à la saisine de nos magistrats et se complairaient-ils dans le droit ? Une réponse positive s'impose lorsque l'on constate le degré conflictuel régnant en ces lieux réputés studieux, paisibles et sécurisés. Aujourd'hui, des parents n'hésitent pas à engager un procès contre l'État à propos de la suppression de la sieste, un jour par semaine, de leur enfant à la maternelle. Et l'affaire va jusqu'à la cour administrative d'appel ! Mêmes démarches contentieuses à propos de l'exclusion d'un collégien pour une durée de deux jours. De son côté, le corps professoral, inquiet face à ces comportements, réplique par l'initiative ou par le renoncement à certaines actions. Par exemple en empêchant de petits Arlésiens et Marseillais, surpris par le côté glacial de la règle édictée, de lancer des boules de neige dans la cour de récréation couverte d'un manteau blanc. Et le journaliste d'expliquer la crainte des enseignants : au moindre petit bobo, les parents viennent nous trouver, menaçant de nous traîner devant les tribunaux.



22/03/2013
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