J’ai lu que les psychiatres avaient une formation de médecin, alors je me demande pourquoi ces « médecins » n’avaient pas été capables de voir que Faustine Nogherotto était malade. La réponse serait-elle que les psychiatres ne sont pas plus médecins du corps que médecins de l’âme ?
Le Webmaster
Une maladie brise les rêves de Faustine
Elle avait fait un passage remarqué à la « StarAc » en 2006. Faustine Nogherotto, originaire de Velennes, est atteinte d’une maladie aussi rare qu’invalidante. Elle raconte son calvaire.
Même si elle n’avait pas remporté la « Star Ac » en 2006, Faustine Nogherotto, originaire de Velennes, y avait fait un passage remarqué. Sa fraîcheur, sa qualité vocale et son joli minois lui avaient ouvert les portes de la notoriété. Certes, l’aventure dans l’émission de télé-crochet de TF 1 avait tourné court, mais Faustine était persuadée qu’elle pouvait envisager une carrière artistique.
Installée à Paris où elle donnait des cours de musique pour vivre, elle était en route pour vivre de sa passion puisqu’elle enregistrait un album.
C’est à cet objectif qu’elle s’attaquait lorsque le destin l’a rattrapée de façon cruelle, juste après son 21e anniversaire. « J’étais en plein enregistrement lorsque j’ai contracté une mononucléose. Je me sentais très fatiguée, avec des douleurs musculaires, des chutes de tension. Je ne pouvais plus rien faire. »
Faustine rentre dans l’Oise se réfugier chez ses parents, à Velennes. L’été sera angoissant. « J’ai été hospitalisée à la clinique du Parc de Beauvais, puis à l’hôpital, puis à Amiens, précise-t-elle. J’ai perdu 7 kg. J’étais de plus en plus faible, personne ne pouvait me dire ce que j’avais. Mes analyses de sang étaient normales. J’ai dû subir plusieurs passages en psychiatrie puisque certains médecins me soutenaient que mon état de fatigue était dans ma tête. J’ai suivi une psychothérapie sans la moindre amélioration. Les psychiatres soutenaient que j’allais bien. C’était l’enfer. J’ai cru, et mes proches avec moi, que j’allais mourir d’une maladie inconnue. »
L’angoisse durera jusqu’en novembre. Le diagnostic tombe enfin. Faustine souffre d’une encéphalomyélite myalgique, appelée également syndrome de fatigue chronique et de fibromyalgie. « Je pouvais enfin mettre un nom sur ce que j’avais. Je me suis rapprochée de l’Association française du syndrome de fatigue chronique et de fibromyalgie. J’ai appris grâce à eux que le syndrome est reconnu comme une maladie neurologique grave, sans traitement, par l’OMS (Organisation mondiale de la santé), par les Etats-Unis, mais pas par la France. Il n’y a donc quasiment pas de fonds consacrés à la recherche de traitement pour cette maladie. Elle n’est pas mortelle, mais les symptômes sont très durs à vivre. »
Faustine est actuellement suivie par un des trois professeurs spécialistes de cette maladie. « Pour améliorer mon quotidien, il m’a prescrit un régime alimentaire très strict, sans blé, sans levure et sans sucre, indique-t-elle. Je fais aussi des séances de kiné, de la sophrologie. J’apprends à gérer mes efforts, car le sommeil ne permet pas de récupérer. »
Consciente de « la chance d’avoir ses parents pour l’aider dans cette épreuve », Faustine veut profiter de sa notoriété pour « faire parler de cette maladie, et, pourquoi pas, déclencher quelque chose qui permettrait de faire avancer la recherche ». Concernant son avenir, Faustine vit au jour le jour. « Je sais qu’environ 10% des malades guérissent, mais sans garantie de ne pas connaître de rechute. Je garde espoir. La musique fait toujours partie de mes rêves, même si je ne fais plus de projets.