Un jeune couple de Castrais a été mis en examen hier soir pour des «blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner». Ils sont soupçonnés d’être à l’origine de la mort de leur bébé qui avait à peine 4 mois, décédé à l’hôpital de Purpan mardi en fin d’après-midi.
C’est samedi, vers midi, que le père, âgé de 21 ans, a téléphoné au Samu. Il va expliquer que le matin vers 8h, alors qu’il lui donnait le biberon, son bébé, lui a échappé des bras et est tombé sur la tête. Et que là, quelques heures après l’avoir recouchée, la petite fille manque visiblement de vitalité et présente des «troubles» selon lui. Les médecins castrais se rendent vite compte de la gravité de l’état du nourrisson et le font transporter immédiatement à l’hôpital de Purpan à Toulouse pour qu’il soit pris en charge dans une unité pédiatrique spécialisée. Selon les médecins toulousains, l’enfant présente des traces de coups plus ou moins récentes et surtout des fractures des côtes qui ne peuvent pas être dues à la chute sur la tête. En tout cas, le bébé souffre de lésions suffisamment graves pour que son pronostic vital soit engagé. Et malgré des soins intensifs durant plus de trois jours, le bébé est décédé mardi soir. Entre-temps, et étant donné le signalement des médecins, les parents ont été interpellés et placés en garde à vue au commissariat de Castres avant d’être présentés hier au parquet de Castres qui a ouvert une information judiciaire. La mère, âgée de 25 ans, sous curatelle du fait de capacités mentales réduites, était déjà maman d’un premier enfant qui lui avait été retiré et placé.
Les deux parents, qui sont sans emploi, étaient entendus hier soir par un juge du pôle d’instruction de Toulouse qui devait décider de les laisser en liberté sous contrôle judiciaire ou de demander leur incarcération durant la poursuite de l’enquête. Une enquête qui devra permettre d’en savoir davantage sur comment était traitée la petite fille qui aurait dû fêter ses 4 mois vendredi…
En tout cas dans le voisinage du couple, qui résidait dans un appartement de la rue Léon-Bourgeois, à proximité du centre ville de Castres, la mort du bébé a provoqué beaucoup d’émotions. Mais l’interpellation des parents n’a surpris personne.
Br. M.
La Gazette de Puteaux :
Visiblement l’Aide Sociale à l’Enfance connaissait la maman âgée de 25 ans, puisqu’ils lui avaient retiré la garde de son 1 er enfant. Alors pourquoi lui avoir laissé la petite ? Sachant que la maman est sous curatelle, pour capacité mentale réduite. Là je ne comprends pas ! Enfin si, l’ASE préfère toujours retirés les enfants en bonne santé et qui ne sont pas maltraités, à leurs parents, plutôt que de s’occuper de protéger les enfants et les bébés qui sont réellement en danger. Je rappelle qu’un enfant placé rapporte par mois 7 000 euros, alors qu’un enfant maltraité leur ferais perdre de l’argent, et oui car l’enfant devrait être suivis par des spécialistes ; des psychiatres…. Donc un manque à gagner pour les n’ASES.