Droit au respect de la vie privée et familiale : arrêts marquants Iglesias Gil et A.U.I. c. Espagne
Droit au respect de la vie privée et familiale : arrêts marquants Iglesias Gil et A.U.I. c. Espagne (29 avril 2003) L’affaire concernait l’enlèvement du fils de la requérante par son ex-mari, père de l’enfant, qui profita de son droit de visite pour kidnapper l’enfant et s’enfuir avec lui aux Etats-Unis. La requérante soutenait que les autorités espagnoles n’avaient pas pris les mesures adéquates pour assurer l’exécution rapide des décisions de justice rendues en sa faveur et favoriser le retour de son fils auprès d’elle. La Cour a conclu à une violation de l’article 8 (droit au respect de la vie privée et familiale). L’arrêt illustre les nombreuses affaires relatives à des problèmes de garde et d’enlèvement d’enfants qui sont soumises à la Cour. C’est aussi une des affaires dans lesquelles la Cour se réfère à d’autres conventions internationales, en l’occurrence la Convention de La Haye du 25 octobre 1980 sur les aspects civils de l’enlèvement international d’enfants. S. et Marper c. Royaume-Uni (4 décembre 2008) L’affaire concernait la conservation par les autorités d’empreintes digitales et de prélèvements ADN dont les requérants avaient fait l’objet dans le cadre de poursuites pénales dirigées contre eux et qui n’aboutirent pas à leur condamnation. Elle a donné lieu à un arrêt de violation de l’article 8 (droit au respect de la vie privée et familiale). Cette affaire témoigne de l’applicabilité de la Convention européenne des Droits de l’Homme à des situations totalement inimaginables à l’époque de sa rédaction. Fadeïeva c. Russie (9 juin 2005) Résidant à Tcherepovets, une ville qui abrite un centre sidérurgique de première importance à 300 km au nord-est de Moscou, Nadejda Mikhaï Fadeïeva alléguait que l’exploitation d’une aciérie à proximité de son domicile mettait sa santé et son bien-être en péril. La Cour a conclu à une violation de l’article 8 (droit au respect de la vie privée et familiale), soulignant que les autorités n’ont proposé ni solution pour permettre à la requérante de quitter la zone dangereuse ni mesures efficaces pour mettre un terme à une activité contraire aux normes environnementales nationales
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