Beaucoup de parents se demandent comment une famille peut se retrouver aux prises avec les "services sociaux de la protection de l'enfance", à travers les différentes affaires dont nous nous faisons l'écho nous démontrons que placements et maltraitance n'ont pas nécessairement un rapport. Cependant le placement en tant que tel lorsque rien n'est à reprocher aux parents est une maltraitance sur enfant.
Nous donnons aujourd'hui la parole à un papa et à une maman séparés de leurs cinq enfants tous placés dans des familles différentes, vous comprendrez mieux en les lisant comment la moindre faiblesse peut être exploitée pour détruire votre famille.
Bonjour Monsieur et Madame Wentzinger, pouvez-vous nous parler de votre famille avant qu’elle ne soit dispersée par la volonté des services de la protection de l’enfance (ASE) ?
Monsieur et Madame Wentzinger : Nous avons vécu dans la joie de fonder une famille toujours plus grande et très unie. Nos cinq tous petits vivaient dans l’harmonie sans violence physique et verbale entre eux, ni envers les autres enfants. La tendresse, l’écoute, la patience, le dialogue et l’échange, entre parents et enfants, et entre parents, nous ont toujours permis de satisfaire les souhaits et besoins de nos petits trésors. L’ASE nous le dit sans l’écrire, dès que vos enfants sont ensemble, ils se retrouvent unis, malgré une séparation forcée entre tous les frères et sœurs dès le début du placement.
Considérez-vous que l’ASE a profité de moments de vulnérabilité au sein de votre couple pour vous manipuler et vous tromper ?
Madame Wentzinger : J’ai vécue une situation professionnelle très difficile en tant que professeur, sans en aborder ici les détails, cette situation m’a conduite à un épuisement physique et nerveux extrême et même à une bouffée délirante. Alors que je sombrais, les services sociaux de la protection de l’enfance, via la PMI ont voulu se présenter comme un refuge : ils m’ont accueilli et poussé à porter des accusations contre mon mari. Des accusations non fondées selon la juriste de l’association d’aide aux victimes d’infraction pénale et la policière, mais suffisamment bonnes à prendre pour l’ASE.
Vos enfants étaient-ils suivis médicalement et des attestations ont-elles pu être établies ?
Monsieur Wentzinger : Tous nos enfants alors âgés de 1 à 6 ans jusqu’au jour du départ de ma femme du domicile, bénéficiaient d’un suivi pédiatrique mensuel. Les certificats médicaux ne laissaient pas apparaître le moindre problème contrairement à l’ASE et au juge qui évoquent de graves troubles psychomoteurs à tous nos enfants dès leur arrivée à la PMI.
Monsieur et Madame Wentzinger : Nos enfants ont alors subi des suivis lourds et abusifs jusqu’à provoquer un décrochage scolaire. Ainsi notre fille aînée a perdu la faculté de lire après être placée. Le fait de voir d’autres enfants présentant des troubles manifestes du comportement l’a beaucoup perturbée. Nous avions alors demandé des soutiens scolaires, mais ils ont été refusés par l’ASE et le juge.
Mais alors, en dehors d’accusations tenues dans un état second et depuis infirmées, sous quels prétextes vos enfants ont-ils été placés ?
Madame Wentzinger : Deux mois après mon arrivée au centre d’hébergement, des agents de l’ASE m’ont dicté une lettre infâme. C’est sur cette base que nos petits ont été placés, il a été jugé qu’ils vivaient dans un climat de violence conjugale et qu’ils souffraient de troubles psychomoteurs. Ces éléments ont été retenus sans être corroborés et sans le moindre certificat médical à l’appui.
Monsieur Wentzinger : Le jour de l’audience j’ai été hospitalisé pour choc émotionnel, le juge n’a pas trouvé bon de me convoquer à nouveau pour m’entendre.
Madame Wentzinger : Trois mois plus tard et cinq mois après mon départ du domicile, alors que mon état de santé était encore fragile, nos cinq enfants sont placés dans cinq familles d’accueil toutes très éloignées les unes des autres et de notre domicile.
Vous avez déposé plainte contre l’ASE pour dénonciation calomnieuse, que leur reprochez-vous dans le cadre de la procédure mise en place et comment votre plainte a-t-elle été accueillie ?
Monsieur Wentzinger : Six mois après la première audience, et alors que le conflit parental est savamment entretenu par l’ASE et l’avocat de la maman, un fax arrive au tribunal le jour même de la deuxième audience. Ce fax, rédigé la veille par l’ASE, évoque de graves violences physiques subies par ma fille aînée et me désigne comme auteur de ces violences. Ce serait ma fille qui m’aurait accusé mais le juge refuse son audition. Les trois représentants de l’ASE, le représentant de l’ADESA, l’avocat de mes enfants, celui de mon épouse, le juge m’accableront alors.
Monsieur et Madame Wentzinger : Nous avons demandé une enquête sur les accusations ignominieuses, une seule sera diligentée sur un de nos enfants, tout en étant bâclée. Faute d'être accusés ou disculpés, l'ASE et les juges peuvent maintenir une suspicion … de maltraitance.
Parmi vos enfants dispersés, placés, vous attirez notre attention sur la situation particulière qui est faite à R. Que vit-il actuellement et pourquoi ne pouvez-vous pas le rencontrer ?
Monsieur et Madame Wentzinger : Notre petit garçon nous réclame depuis 2 ans sans nous avoir revus !
Il veut bénéficier des mêmes droits que son frère et ses sœurs. Selon le témoignage de l’assistante familiale, après nos visites, notre petit garçon avait soi-disant des troubles de comportement. Mais le médecin qui a rédigé le rapport pédopsychiatrique pour le juge est un simple généraliste qui n’a jamais voulu nous recevoir et qui nous impute les troubles de comportement de notre fils.
Pourquoi la fratrie est-elle aussi séparée ?
Monsieur et Madame Wentzinger : Pour envoyer nos enfants dans cinq familles différentes, il a suffi que l’ASE prétende à un manque de places pour réunir les frères et sœurs par deux ou trois. Mais rien ne peut justifier un tel éloignement entre toutes les familles d’accueil et notre domicile. Une telle mesure est d’ailleurs dénoncée par la CEDH, nous l’avons dit à la cour d’appel, dans l’indifférence des magistrats …
Que craigniez-vous très concrètement pour vos enfants ?
Monsieur et Madame Wentzinger : Manifestement, il y a la volonté de casser tout lien familial (entre parents et enfants) et fraternel (entre frères et sœurs). Cette situation est très perturbante psycho-affectivement, et encore plus pour notre fils R, dont les échanges avec son frère et ses sœurs sont limités aux vacances scolaires et pour 1h30.
Nous pensons que la volonté de l’ASE est de faire à nouveau expertiser R après un acharnement traumatisant. Autrement dit, nous pensons que la suspension de visite va demeurer.
Dans quel but pensez-vous qu’ils veulent briser votre famille ?
Monsieur et Madame Wentzinger : Une telle volonté de rupture du lien même entre frères et sœurs pourrait bien préparer à une adoption séparée.
Tout est fait pour que le lien familial se dissolve : l’ASE a réduit nos visites à une seule par semaine pour 1h30, au lieu de 2 visites partageant nos enfants en groupes (1 fois par mois, 2 visites remplacées par une seule, à notre demande afin de réunir tous nos petits).
À l’heure actuelle, nous avons 1h30 pour tous nos enfants et le mercredi matin à 9h30 avec un trajet de 1h00 pour les enfants les plus petits. Les deux visites par semaine et par groupe étaient déjà totalement insuffisantes pour répondre aux besoins de nos trésors.
Vous êtes soutenus dans votre combat pour votre famille par Monsieur Duvalle qui s’est beaucoup engagé pour vous et qui a lancé votre comité de soutien. Pouvez-vous nous parler de lui ?
Monsieur et Madame Wentzinger : Monsieur Duvalle, policier à la retraite, inspecteur divisionnaire, a connu un acharnement coupable à son égard parce qu’il avait déplu en prenant la défense de petits épiciers victimes de faux inventaires.
Il a subi de faux rapports jusqu’à se faire interner illégalement.
Au regard des pièces du dossier, de notre appartement familial et des photographies et vidéo avant et après le placement, Monsieur Duvalle a constaté notre bonne foi et veut continuer à s’engager pour défendre une famille dont la mort par ordonnance a été programmé par les services de l’Etat..
Nous ne sommes pas adeptes du fatalisme et il est possible de se mobiliser pour cette famille qui a mis en place son comité de soutien. Le CEDIF en tant que tel souscrit d'ailleurs à ce comité de soutien (http://sospapamaman.wordpress.com/) et vous engage à vous mobiliser pour que la famille Wentzinger soit à nouveau réunie.