justice dans tous les procès il y a apparence de droit des deux côtés
dans tous les procès il y a apparence de droit des deux côtés, par la complication des affaires et par l'insuffisance des contrats, qui ne peuvent tout dire ; tout l'édifice du droit écrit et de la jurisprudence répond à cette difficulté majeure de trouver à décider, quand le bon sens découvre de part et d'autre des raisons évidentes et fortes. C'est ce qu'on ne comprend pas aisément ; et j'ai trouvé plus d'un naïf qui raisonnait ainsi : Puisque c'est l'un des deux qui a raison, il y a certainement un des deux avocats qui est payé pour mentir. Mais entendez là-dessus les avocats, les avoués et les juges, ils vous diront qu'un avocat ne ment jamais, qu'il n'a pas besoin de mentir ; que ce grossier moyen le rendrait aussitôt ridicule, et qu'un procès n'est possible que par deux apparences de droit qui se peuvent très bien soutenir, sans aucun mensonge et sans aucun sophisme. C'est pourquoi le jugement, qui décide entre les deux, devient aussitôt un élément du droit, et un argument fort dans les procès qui suivront. Où donc est la justice ? En ceci que le jugement ne résulte point des forces, mais d'un débat libre, devant un arbitre qui n'a point d'intérêts dans le jeu. Cette condition suffit, et elle doit suffire parce que les conflits entre les droits sont obscurs et difficiles. Ce qui est juste, c'est d'accepter d'avance l'arbitrage ; non pas l'arbitrage juste, mais l'arbitrage. L'acte juridique essentiel consiste en ceci que l'on renonce solennellement à soutenir son droit par la force.
Read more at http://www.dicocitations.com/citations-mot-mentir.php#DVywTyRoKBMdPYZ8.99
Autres citations : Citations mentir - Citation et proverbe sur mentir - Citation
S.E.C.A EUROPE TOUCHE PAS A MON ENFANT
dans tous les procès il y a apparence de droit des deux
côtés, par la complication des affaires et par l'insuffisance des contrats, qui
ne peuvent tout dire ; tout l'édifice du droit écrit et de la jurisprudence
répond à cette difficulté majeure de trouver à décider, quand le bon sens
découvre de part et d'autre des raisons évidentes et fortes. C'est ce qu'on ne
comprend pas aisément ; et j'ai trouvé plus d'un naïf qui raisonnait ainsi :
Puisque c'est l'un des deux qui a raison, il y a certainement un des deux
avocats qui est payé pour mentir. Mais entendez là-dessus les avocats, les
avoués et les juges, ils vous diront qu'un avocat ne ment jamais, qu'il n'a pas
besoin de mentir ; que ce grossier moyen le rendrait aussitôt ridicule, et
qu'un procès n'est possible que par deux apparences de droit qui se peuvent
très bien soutenir, sans aucun mensonge et sans aucun sophisme. C'est pourquoi le
jugement, qui décide entre les deux, devient aussitôt un élément du droit, et
un argument fort dans les procès qui suivront. Où donc est la justice ? En ceci
que le jugement ne résulte point des forces, mais d'un débat libre, devant un
arbitre qui n'a point d'intérêts dans le jeu. Cette condition suffit, et elle
doit suffire parce que les conflits entre les droits sont obscurs et
difficiles. Ce qui est juste, c'est d'accepter d'avance l'arbitrage ; non pas
l'arbitrage juste, mais l'arbitrage. L'acte juridique essentiel consiste en
ceci que l'on renonce solennellement à soutenir son droit par la force.
Citation du jour
Je me suis mis d’accord avec moi-même, ce qui est bien la
plus grande victoire que nous puissions remporter sur l’impossible. Enfin,
d’inutile à tous, je deviens utile à quelques-uns, et j’ai tiré de ma vie, qui
ne pouvait rien donner de ce qu’on espérait d’elle, le seul acte peut-être
qu’on n’en attendît pas, un acte de modestie, de prudence et de raison.
Eugène Fromentin
A découvrir aussi
- Que sont les droits de l’homme
- Vers une culture du résultat dans la magistrature
- Ordonnance n° 66-155 du 8 juin 1966 portant code de procédure pénale, p. 482