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Décidément, l'UMP veut réviser l'ordonnance de 1945 sur la justice des mineurs. Jean-François Copé l'a encore une fois annoncé. Soulevant par la même un beau tollé sur l'air connu de "qu'il soit un démon qu'il soit noir ou blanc, il a le coeur pur, il est toute innocence."

Tu parles ! Au gnouf les gniards, oui !

En fait l'idée, qui n'est pas neuve et a été maintes fois lancée, est d'abaisser l'âge des sanctions de 13 ans à 12 ans.

Or, c'est bête la vie, mais l'ordonnance de 1945 prévoit déjà des sanctions pour les enfants dès 10 ans, voire moins. L'impunité des enfants n'existe pas. Sur le papier, en tous cas. Certes la punition est plus que légère, comme par exemple rédiger un petit texte sur les victimes, mais elle existe.

On se doute bien que la volonté de l'UMP n'est pas d'obliger les gamins à faire des rédactions. Donc leur idée est la suivante : pouvoir coller en prison les jeunes dès 12 ans. Ce qui suscite l'émoi des belles âmes.

Elles ont tort les belles âmes.

En effet, si l'ordonnance de 1945 précise bien que l'incarcération des jeunes de 13 ans à 16 ans, doit être exceptionnelle, elle ne l'exclut pas. Notamment pour les auteurs de crimes dès l'âge de 13 ans.

Ceux qui sont visés sont ceux qui passent directement des couches au meurtre, au viol ou à la torture. Et là franchement, que l'on mette en taule un assassin, un violeur ou un tortionnaire, quel que soit son âge, 12 ans ou moins, ça ne me fait aucune peine.

Toutefois rassurez-vous, en 2008, derniers chiffres connus, extraits de l'annuaire statistique de la Justice 2009-2010, il n'y avait que 65 mineurs de moins de 16 ans en détention.

Et vous, comment sanctionneriez-vous les mineurs criminels